Arrivé en même temps que les élèves par le Poudlard Express, Thorkell n’avait pas vraiment eu le temps de s’installer dans ses nouveaux quartiers avant le banquet. Ce n’est donc qu’après la cérémonie qu’il pu s’atteler à prendre possession des lieux. Mais si tout se passait comme prévu, déballer ses affaires ne devrait lui prendre que quelques minutes.
Il décida de commencer par son bureau et ses appartements, reliés par un couloir. Sa salle de classe se trouvait à un autre étage et attendrait sans problème le lendemain. Sans compter qu’il lui réservait un traitement particulier. Tous ses bagages avaient été déposés dans son bureau : son sac à dos qui l’avait accompagné durant ses voyages et dont la contenance atteignait maintenant celle d’un container, une valise récupérée chez ses parents et qui avait subi le même genre d’amélioration et deux caisses cubiques en bois d’un peu plus de 50cm de haut, sans signes distinctifs en dehors d’une rune gravée dans les coins de chaque face. Ses deux "assistants", Vinstra’hönd et Hægra’auga, deux corbeaux, avaient déjà choisi chacun sur l’une des étagères la place qu’ils se réservaient. Thorkell fit appel à deux elfes de maison de l’école pour transporter l’une des caisses jusque dans sa salle de cours, fit léviter la seconde vers sa chambre tout en l’accompagnant avec la valise et revint s’occuper du bureau. Il était temps de tester en grandeur réelle un des derniers sorts qu’il avait installé sur sa montre.
Il déposa sa montre cadran vers le haut sur le bureau de chêne, manipula la molette qui la surmontait et appuya sur le bouton de gauche. Un œil apparu sous le verre et commença à regarder autour de lui. Puis sa pupille vira à un rouge brillant et fit lentement trois tours du cadran, semblant détailler la pièce. Enfin il s’immobilisa, fixant le plafond et sa couleur passa du rouge au bleu. Une image en 3 dimensions de la pièce apparue dans les airs au-dessus de la montre, identique à la réalité en dehors de l’échelle réduite, des meubles et des murs semi-transparents et des affaires de Thorkell qui avaient été réparties au mieux entre les tiroirs les armoires et le dessus du bureau, qui promettait déjà de passer l’année sans voir le jour. Du bout de sa baguette, Thorkell fit quelques ajustements dans la pièce miniature, déplaçant quelques objets, principalement pour laisser à ses corbeaux l’espace qu’ils s’étaient choisis. Il passa alors à la seconde étape : il pointa sa baguette vers son sac à dos et prononça une formule accompagnée d’un mouvement de poignet.
Frigitus Higitus
Ses références à des films moldus ne faisaient généralement rire que lui mais il estimait que c’était déjà pas mal. Le sac à dos s’ouvrit et, objet après objet, son contenu en sortit en volant, passa à travers l’image toujours présente au-dessus du bureau et gagna sa place. Les livres, les réveils, les copies de reliques anciennes et d’accessoires de films… un savant mélange d’objets moldus et de d’objets enchantés plus ou moins terminés. Sur le bureau trônaient sa lampe-narguilé, une boîte à outil et un porte-plume suffisamment haut pour émerger entre les piles de livres en diverses langues, de magazines (moldus et sorciers) de plans, de notes et de cours, organisés selon une classification que seul leur propriétaire semblait comprendre.
Thorkell sourit devant le résultat de ce rangement accéléré, le test s’avérant concluant. Il ramassa sa montre au sommet de la plus haute pile de livres de son bureau et se dirigea vers sa chambre. Il y vida sa valise de la même façon et décida que la 2ème caisse encore scellée attendrait sans doute le lendemain, lorsqu’il aurait également à s’occuper d’afficher le programme de ses cours. Une bonne nuit de sommeil ne serait donc pas de trop avant d’attaquer cette journée.
