Pourquoi ne pas prendre un peu l'air ?

La vie reprenait un cours normal. La routine allait se remettre en place, même si cette année serait certainement...différente des autres. Ou du moins, Euphoria l'espérait. Un peu de changement lui ferait du bien, et ce serait certainement la même chose pour les autres. La journée de reprise avait commencé plus que difficilement : la jeune verte et argent avait eu du mal à se lever et avait failli se transformer en clown à cause d'une tentative ratée de maquillage alors qu'elle n'avait pas encore réellement les yeux en face des trous. Néanmoins, l'erreur fut vite rattrapée et la jeune fille ne fut même pas en retard.

De plus, la fille unique du Ministre n'avait pas participé au banquet de la veille de part une importante affaire familiale qui l'avait retenue et elle avait du être conduite à Poudlard avec l'aide du Ministère et lorsqu'elle arriva, le Banquet était largement terminé et elle eut à peine le temps de rejoindre sa salle commune avant qu'il ne fasse complètement nuit.

C'est pourquoi aujourd'hui, elle ne pouvait se permettre d'arriver en retard. Elle courut donc quelque peu, glissa dans les couloirs, bousculant des premières années en les insultant à moitié et arriva dans les temps devant la salle de cours. Elle ne prit pas la peine de saluer les personnes déjà présentes à part quelques camarades verts et argents mais sans trop s'attarder : la jeune Rosier était assez solitaire, et encore plus ces temps ci. D'habitude, elle appréciait réellement la présence de gens autour d'elle, mais là, elle ne mourait pas d'envie d'être entourée. Une fois dans la salle, elle s'installa tranquillement, écouta le cours et repartie comme elle était venue, quoi qu'un peu plus doucement.

Après le repas, Euphoria se mit à marcher dans les couloirs. Cela faisait longtemps que le temps n'avait été aussi beau. Tout en marchant, les rayons du soleil illuminaient la peau livide de la jeune fille qui décida sur un coup de tête que d'aller prendre l'air au parc lui ferait le plus grand bien. La serpentarde changea donc brusquement de direction et s'approchant à grands pas de la porte en bois menant au parc. Elle la poussa et se retrouva vite entourée de végétaux en tout genre, bien que l'herbe prédominait dans ce tableau vert. Elle respira un grand coup et jeta un vif coup d'oeil devant et derrière elle afin de trouver un petit coin où se poser et où elle pourrait fermer les yeux quelques instants, voire même dormir. Au bout d'un petit moment à arpenter le parc afin de trouver le lieu adéquate, elle alla s'asseoir sous un arbre, reposa délicatement sa tête sur le tronc et ferma les yeux. Elle n'aimait pas savoir que quelqu'un pourrait la voir dans une situation où elle baissait sa garde, mais elle ne tenait plus.

[Advienne que pourra, pensa-t-elle.]

Doucement, Lana émergea du profond sommeil dans lequel elle était plongée. Elle entrouvrit les paupières, avant de les refermer pour se renfouir dans ses draps, comptant sur une douce grasse matinée suivie d'un petit déjeuner qui serait à coup sûr exquis servi par sa très chère elfe. Merry accepterai d'ailleurs sans aucun doute de lui faire un massage et...

- Allez, c'est l'heure de se lever Dust ! Il faut se rendre en cours !

Qui osait troubler sa délicate oreille par des mots aussi barbares que "se lever" ou "cours" ? La jeune fille se redressa légèrement afin de pouvoir lancer un regard meurtrier à celle qui essayait de la réveiller à travers sa masse ébouriffée de cheveux blonds platine. Ah, Carter. Bon, puisqu'il était peu recommandé de se mettre à dos une sang-pure dont la famille avait de l'influence comme Rhéa Carter.

Ce fût donc dans la joie et la bonne humeur que la quatrième année finit par descendre dans la Grande Salle avec l'uniforme obligatoire.

Tandis que les heures défilaient devant elle (ainsi qu'un certain elfe d'une propreté douteuse), la sang-pure pensait. A cette année.

C'était sûr, cette année, la bande allait prendre une ampleur bien plus considérable. Rien que l'expérience du banquet était bien plus importante que toutes celles qu'ils avaient faites jusque là. A cause de leurs progrès en magie, de leurs ambitions croissantes... Déjà qu'ils avaient commencés à gagner une vraie célébrité durant l'année précédent, alors qu'ils n'étaient qu'en troisième année ! A présent, qu'adviendrait-il ? Est-ce que leur belle popularité allait retomber ?

Ces idées assez moroses furent en partie effacées par les saluts amicals des gens qu'elle croisait sur la route du Parc. Après une nuit de réflexion, les pantins avaient fini par comprendre l'évidence. C'est à dire que les génies qui avaient fait cette gigantesque farce.

Elle s'avança vers l'ombre bienfaisante de l’arbre sous lequel elle avait coutume de s'asseoir quand elle souhaitait se reposer, dessiner, lire, préparer un mauvais coup, flirter - bref, où elle passait la majorité de son temps libre - avant d'apercevoir une longue chevelure brune et bouclée dépasser de la base du tronc. Une pointe d'animosité perça dans son cœur, avant qu'elle ne se rende compte qu'il s'agissait de la fille du ministre, Euphoria Rosier. une Serpentarde. Elle s'assit donc simplement à côté d'elle et sortit un roman. Enfin, deux. Après une courte hésitation, elle laissa traîner à côté d'elle "Les Hauts de Hurlevent" pour lui préférer "L'Hygiène de l'Assassin". Rien de tel qu'une bonne névrose d'Amélie Nothomb pour éviter de piquer une crise parce que quelqu'un s'était assis à SA place. Chose qu'elle ne se serait pas gênée de faire si ce n'était pas la fille de l'homme le plus puissant de Grande-Bretagne. Pour l'instant. Mais quand ça ne serait plus le cas...

Lana sourit dans le silence. Oui, elle s'amuserait vraiment bien.

Un rêve bien étrange occupait les pensées de la jeune fille. Voire même trop étrange : elle se trouvait dans le Bureau de son père au Ministère où celui-ci lui posait un certains nombre de questions plus bizarres les unes que les autres, comme par exemple : "Comment t'appelles-tu?" ou "As-tu déjà étais prise de l'envie soudaine de manger un chien à la place de ton petit-déjeuner?". Ce à quoi Euphoria répondait inlassablement, sans poser de questions à son tour et, dès que son père estimait qu'elle ne disait pas la vérité ou répondait à côté de la plaque, il lui lançait un sortilège d'Aguamenti, comme si une bonne petite douche allait lui donner une bonne leçon. Le rêve, ou plutôt, le cauchemar, devenait de plus en plus absurde...

Soudain, la verte et argent fut réveillée en sursaut. Elle regarda tout d'abord droit devant elle mais ne vit absolument rien. Puis, elle sentit une présence sur sa gauche. Tournant brusquement la tête, elle se retrouva face à une jeune Serpentarde dont les exploits et mauvais coups avaient fait d'elle une jeune fille assez populaire. Cependant, elle ne connaissait pas son nom. A vrai dire, elle ne s'était jamais vraiment intéressée à cette jeune personne. Elle ne pouvait se forger une opinion de la jeune fille sans que celle-ci n'ait prononcé ne serait-ce qu'une parole, mais les avis divergeaient à son sujet. La quatrième année était en train de lire, néanmoins, la jeune Rosier se permit sans aucune retenue d'interrompre sa lecture par quelques paroles.

-Et bien, je vois que j'ai de la compagnie.

Sans laisser le temps à la blonde d'en placer une, elle enchaîna en se permettant de tutoyer la jeune fille qui était plus jeune qu'elle. En fait, peut importait ce qu'aurait dit la jeune fille assise à côté d'elle tellement la remarque qui venait d'être faite était banale. Et puis, rien d'intéressant n'aurait pu être prononcé par la suite contrairement à ce que pourrait amener la suite de leur discussion naissante.

-J'ai déjà entendu parler de toi. En bien ou en mal, cela dépend des gens à vrai dire. Même si aucun n'a jamais mentionné ton nom.

Attendant la réaction de la jeune fille, elle baissa les yeux sur les deux livres qui étaient sortis à côté d'elle : "Les Hauts de Hurlevent" et "L'Hygiène de l'Assassin". Deux ouvrages qui ne lui disaient absolument rien. Peut-être étaient-ils d'auteurs moldus ? Après tout, libre à la verte et argent de lire ce qu'elle voulait, mais elle même n'irait pas jusqu'à tenter de "déchiffrer" ce genre de choses. Pourtant, elle n'avait aucune réelle rancœur envers les moldus, mais, cela devait être une caractéristique de ses ancêtres mangemorts que même d'autres ancêtres brillants, dont son grand-père ayant obtenu l'Ordre de Merlin après être devenu un bienfaiteur sorcier universel, avaient eu du mal à faire disparaître.

[Et bien, il faudra que je me rappelle de faire attention à cette jeune fille. Elle à tout de même réussi à s'approcher sans que je ne la perçoive tout de suite.]

Ah la première journée de cours! Celle où les emplois du temps sont distribué, oú les premières années ce perdent dans les couloirs. Cette journée avait très bien commencé pour Mary sauf quand midi avait sonné. Après un entretien avec un professeur elle était allée à son dernier cours de la journée. Et une fois terminé direction le parc pour une bonne lecture bien mérité. De loin elle aperçu Lana avec un livre. Elle se mît à crier.

-Eh Lana tu sais lire.

Elle s'approcha de l'arbre et vit que son amie n'était pas seule.

-Salut! Moi c'est Mary. Tu es en même année que moi non?

Lana releva les yeux de son livre, égarée. Elle n'avait guère l'habitude d'être dérangée dans sa lecture : d'une part, ses amis détestant que l'on les en sorte, ils ne le faisaient qu'en cas d'extrême urgence et de l'autre, peu de gens osaient faire quelque chose qui risquerait de lui déplaire, de peur des représailles. Et puis il était rare qu'elle lise - du moins en public - pour la simple et bonne raison que ses auteurs de prédilection étaient... Moldus ( quoique d'après ses recherches, Nothomb aurait des ancêtres sorciers - l'honneur était sauf - ). Son aversion envers tout ce qui était dénué de magie semblait s'arrêter aux chaussettes.

-Et bien, je vois que j'ai de la compagnie.

La blonde regarda, un peu désorientée, la personne qui lui parlait. C'était l'inconnue aux cheveux bruns, la fille du Ministre, et pas Prétextat Tach, le romancier fictif. La quatrième année, bien que sans idée précise sur cette élève un peu plus âgée qu'elle, se demanda ce que l'autre pensait d'elle. Non pas que l'opinion de quelqu'un d'autre que sa magnifique personne lui importa, mais sa réaction dépendrait. Face à l'absence de savoir sur son interlocutrice, la tester semblait la seule solution.

-J'ai déjà entendu parler de toi. En bien ou en mal, cela dépend des gens à vrai dire. Même si aucun n'a jamais mentionné ton nom.

Dans un sourire moqueur, comme toujours dans un cas semblable, la blondinette remonta le menton et lança d'un ton excessivement pompeux et avec dérision :

- Je m'appelle Lana Léto Léthé Dust, première du nom, fille de Textor Typhée Thyeste Dust, troisième du nom, et Echidna Erope Erèbe Textel, première du nom. Et tu es Euphoria Rosier, n'est-ce pas ?

Avant que n'ait eu le temps de réagir la brune, un cri retentit. Lana pesta contre cette interruption. Elle n'avait pas eu le temps de se faire une idée sur cette "Euphoria Rosier" que déjà, quelqu'un perturbait ses plans. Pourquoi le monde ne tournait-il pas selon ses désirs ? Bien sûr, comme personne n'avait jamais pris la peine de lui expliquer qu'elle n'en était pas le centre mais simple locatrice - le prix à payer étant la mort, bien entendu - elle ne se doutait pas qu'il y avait plus important au monde que son être.

-Eh Lana tu sais lire.

Impossible de ne pas reconnaître l'intruse. C'était Mary, bien sûr, donc elle décida d'attendre de voir l'intérêt de la conversation avant de lui en vouloir. Bon, son appel d'une grossièreté humiliante pour une sang-pure aristocrate comme la benjamine des Dust - une des plus vieille et plus importantes familles de Grande-Bretagne, quand même ! - l'irritait, en présence d'une autre membre de la bourgeoisie sorcière mais... Dans un soupir, la quatrième année présenta son amie - un simple "Salut, moi c'est Mary" ne faisait pas l'affaire en présence d'une telle personne ! - selon les règles de la societé.

- C'est Mary Light, sixième année, sang-mêlée - si l'éminence de la famille Dust lui avait épargné de préciser son statut de sang, le nom inconnu de la fille nécessitait une indication -, à Serpentard aussi.

Euphoria vit la jeune fille relever la tête de son livre. La descendante des Rosier avait posé son regard vert émeraude sur elle et attendit qu'elle réponde. Ce qu'elle ne tarda pas à faire, en commençant, comme il est convenable de le faire, par se présenter.

"- Je m'appelle Lana Léto Léthé Dust, première du nom, fille de Textor Typhée Thyeste Dust, troisième du nom, et Echidna Erope Erèbe Textel, première du nom. Et tu es Euphoria Rosier, n'est-ce pas ?"

La Serpentarde afficha un léger sourire : ce nom de famille ne lui était pas inconnu, bien évidemment. Une grande et ancienne famille de sang-pur se reconnaissait tout de suite et ne s'oubliait que rarement à part si cet oubli était dû à une volonté d'effacer quelques choses de sa mémoire. De plus, l'aristocratie sorcière se reconnaissait aussi à la manière de se présenter : tous les prénoms, noms, parents... Beaucoup de choses qui pouvaient sembler futiles aux gens qui n'étaient pas habitués, mais qui plaisaient beaucoup à la verte et argent.

Euphoria n'avait même pas besoin de se présenter, sa notoriété, ou plutôt celle de son père et de sa famille, faisait qu'elle était connue de la plupart des sorciers et sorcières britanniques, voire même étrangers. Et certaines exceptions confirmaient la règle. Une de ces exceptions, qui par ailleurs se trouvait être dans la même année qu'elle, arrivait justement à l'instant en apostrophant Lana Dust avec une assez grande familiarité. Ce qui ne manqua pas de faire râler cette jeune fille, pour une raison qui lui était inconnue. Suite à cela, et alors qu'elle venait juste de la remarquer, la nouvelle arrivante se tourna vers elle et se présenta.

"-Salut! Moi c'est Mary. Tu es en même année que moi non?"

La fille du Ministre de la Magie n'eut même pas le temps de répondre que la Quatrième année présenta à nouveau cette jeune fille, reformulant sa présentation de façon qu'elle soit beaucoup plus, comment dire, conventionnelle.

"- C'est Mary Light, sixième année, sang-mêlée - si l'éminence de la famille Dust lui avait épargné de préciser son statut de sang, le nom inconnu de la fille nécessitait une indication -, à Serpentard aussi."

Intérieurement, la jeune fille sourit. Le caractère de Lana lui semblait particulier. Mais elle ne pouvait se fier réellement à ces premières impressions et "particulier" ne signifiait pas forcément désagréable ou insupportable. Même si quelque chose l'irritait un peu plus, à savoir le fait, qu'elle se croyait supérieure à elle. Une chose qu'Euphoria détestait. Cependant, elle ne laissa rien paraître, comme à son habitude et se présenta à son tour pour la dénommée Mary.

-Enchantée, mademoiselle Dust et mademoiselle Light. Ou plutôt devrais-je dire Lana et Mary. Oui, Lana, je suis bien Euphoria Rosier, fille unique du Ministre de la Magie actuel, descendante d'une ancienne famille de sang pur, les Rosier, et de Lila Rosier, née Dmitriev, les Dmitriev étant une vieille famille de sang-pur russe. Et oui, Mary, je suis également en sixième année.

Euphoria remit tranquillement ses cheveux en place après qu'un coup de vent les eut déplacés et fit tourner sa chevalière autour de son doigt, comme à son habitude lorsqu'elle attendait qu'on lui réponde.

-La fille du ministre trop fort! Je te remercie Lana mais je ne pense pas que la pureté de mon sang soit très interressant n'est pas. De plus si on est a jouer à ce petit jeu tu as oubliez le nom de ma mère Jane Lucy Hyde. Elle est potioniste à St Mangouste et l'unique héritière de la famille Hyde. Comment m'avez vous trouvé mes demoiselles?

Elle fit une révérence tel un elf de maison avec un grand sourir sur le visage.

-Enchantée, mademoiselle Dust et mademoiselle Light. Ou plutôt devrais-je dire Lana et Mary. Oui, Lana, je suis bien Euphoria Rosier, fille unique du Ministre de la Magie actuel, descendante d'une ancienne famille de sang pur, les Rosier, et de Lila Rosier, née Dmitriev, les Dmitriev étant une vieille famille de sang-pur russe. Et oui, Mary, je suis également en sixième année.

La sixième année lui plut de par ses paroles. Elle ne semblait pas s'offusquer du manque de cérémonie du salut de Mary, sans toutefois s'aplatir devant la blonde du fait de ses origines, ni négliger la jeune Light à cause des siennes. Oui, malgré le fait qu'elle-même ait des préjugés importants vis-à-vis des Nés-Moldus, à force de fréquenter la populace, c'est-à-dire la sixième année, elle avait fini par perdre ceux qu'elle avait à propos des sang-mêlés. Et, comme la quatrième année n'était pas connue pour sa justice et son sens technique, elle exigeait des autres qu'ils fassent de même. Oui, c'est la logique façon Lana. Ne pas chercher à comprendre.

-La fille du ministre trop fort! - la blondinette sourit, amusée. Mary avait le don de dire out haut ce que les autres pensaient tout bas - Je te remercie Lana mais je ne pense pas que la pureté de mon sang soit très interressant n'est pas. - oh que si, pensa Lana - De plus si on est a jouer à ce petit jeu tu as oubliez le nom de ma mère Jane Lucy Hyde. Elle est potioniste à St Mangouste et l'unique héritière de la famille Hyde. - La quatrième année encouragea mentalement son amie. Comment faire valoir la pureté de son sang en dix leçons, de Mary Light - Comment m'avez vous trouvé mes demoiselles?

La sang-pure applaudit en pouffant. Voilà qui rattrapait la grossièreté de sa conduite. Et c'était pour cela qu'elle adorait son amie : la perfection n'existait pas (enfin... Personne autre que la jeune Dust, quoi ) mais l'art de rattraper ses défauts, si. Et visiblement la jeune Light le maîtrisait à la perfection.

- Qu'as-tu entendu de nous, donc ? demanda la plus jeune avec curiosité.

"-La fille du ministre trop fort! Je te remercie Lana mais je ne pense pas que la pureté de mon sang soit très interressant n'est pas. De plus si on est a jouer à ce petit jeu tu as oubliez le nom de ma mère Jane Lucy Hyde. Elle est potioniste à St Mangouste et l'unique héritière de la famille Hyde. Comment m'avez vous trouvé mes demoiselles?"

Trop fort. A vrai dire, être la fille du Ministre n'était pas un avantage en tous points : une vie privée difficile, elle était jugée sur les idées de son père et sur ce qu'il faisait, bien qu'elle approuvait la plupart du temps son père, le Ministre était très peu présent quand elle était chez elle, il lui interdisait presque de sortir sans escorte ou du moins sans son garde du corps et ami d'enfance, Caleb... Néanmoins, il est vrai qu'il y avait des avantages : elle connaissait approximativement toute l'aristocratie sorcière qui valait d'être connue, aussi, grâce à son poste, son père avait put augmenter fortement la richesse de la famille, la jeune fille était parfois admirée de part le poste de son père...

La façon dont Mary répondit à Lana fut assez impressionnante. Elle était de sang-mêlé, mais sa mère faisait partie d'une grande famille et avait un travail plus qu'essentiel. De plus, Euphoria n'avait rien contre les sang-mêlés. Elle estimait qu'ils méritaient leurs pouvoirs et leur place chez les sorciers. Cependant, ces idées sur les Nés-moldus étaient un peu moins...optimistes. Elle ne leur voulait aucun mal, mais estimait que leur présence à Poudlard était plus que discutable. Néanmoins, elle ne pouvait se permettre d'exprimer ce qu'elle pensait là-dessus, par peur de discréditer son père et de compromettre sa continuation au ministère. Elle gardait donc actuellement, ce qu'elle pensait pour elle, espérant qu'un jour, on lui prouverait que les nés-moldus avaient vraiment leur place dans l'enceinte de ce château. Même si elle détestait avoir tort.

-Qui a-t-il de trop fort au fait que je sois la fille du Ministre ? dit Euphoria en souriant.

A peine avait-elle formulée cette interrogation, quelle était questionnée à son tour.

"- Qu'as-tu entendu de nous, donc ?"

Un petit sourire s'étira sur la visage pâle de la jeune fille. Il y avait plusieurs réponses possibles à cette question. Après, tout dépend comment la jeune Rosier va tourner la chose. Et elle se lança sans plus tarder, car le temps, c'est de l'argent.

-Tout et rien. Comme quoi vous seriez responsables de plusieurs évènements inexpliqués qui ce seraient produits dans le château. Aussi, généralement, très peu de "preuves" réelles sont trouvées pour justifier ces accusations. Néanmoins, d'après ce qu'on m'a dit, peu de personnes sont dupes. Et pourtant vous êtes assez appréciés, par la plupart du moins, car certains vous vouent une haine sans vergogne. J'ai aussi entendu que lors du banquet d'hier, vous auriez encore fait des vôtres et que là, les professeurs seraient en train de chercher des preuves solides. D'un côté, je suis contente d'avoir manqué ce banquet, mais j'aurais bien aimer voir le bazar créé par votre "oeuvre".

La verte et argent étaient au courant de presque tout ce qui se passait dans l'école de sorcellerie. Disons qu'elle avait un assez grand nombre de ce qu'elle aimait appeler ces "sources", et ces "sources" la tenait informée d'à peu près tout. Elle sourit à nouveau intérieurement, laissant cette fois-ci pointer dans son regard une certaine brillance.

Mary sourie aux parole de la jeune fille tout en regardant Lana.

-Nous responsable de certain événement inexpliqué? Jamais! Tu te rends compte Lana notre réputation est déjà faite. Nous ne pouvons pas laisser ça ce faire sans agir.

Mary c'était assise et riait maintenant au éclat.

-C'est vraiment dommage que tu ais manqué le banquet, tu as loupé l'infirmier avec de très belles couleurs. Pour ma part être fille de ministre ça doit être cool. Personne n'oserait me toucher sinon pouf à Azkaban.

-Qui a-t-il de trop fort au fait que je sois la fille du Ministre ?

Lana sourit. Toute personne équilibrée se serait dit qu'il y avait aussi des inconvénients ( ne pas voir souvent ses parents, être trop connue, menacée... ) mais la blonde n'était pas une personne équilibrée, justement. Ne pas voir son père n’était en rien un problème, plutôt un avantage d'ailleurs, vu l’antipathie qu’elle éprouvait à son égard - enfin, à l’égard de toute sa famille, d'ailleurs, exceptés peut-être sa grand-mère et Merry, l'elfe qui faisait de si bonnes crèmes ou chocolat... - la célébrité et le pouvoir étaient les principales choses à laquelle elle aspirait (si on oublie la pureté du sang et l'argent, mais la famille Dust avait accumulé une certaine fortune dans diverses comptes à Gringotts, donc les deux étaient assurés). Cependant, comme toujours fidèle aux lois de l'aristocratie, elle choisit de laisser répondre son amie, qui ne risquait aucune gêne sociale en répondant en toute franchise. Parfois, la quatrième année se disait qu'être sang-mêlé était assez commode. Mais une instruction néo-mangemort ne s’efface pas, et le cas de la benjamine des Dust était depuis longtemps perdu pour les sorciers qui avaient voulu lui faire comprendre.

-Nous responsable de certain événement inexpliqué? Jamais! Tu te rends compte Lana notre réputation est déjà faite. Nous ne pouvons pas laisser ça ce faire sans agir.

La blondinette rit. Question plaisanteries et boutades, elle et l'enfant Light étaient vraiment sur la même longueur d’onde - une expression moldue qu'elle ne comprenait pas tout à fait mais qui était occasionnellement employée par sa camarade -, mais n'était-ce pas naturel pour deux amies ? Décidant qu'elle philosopherait sur cela à un autre moment - ou qu'elle demanderait à Didis (alias cerveau adjoint) de le faire et lui donner sa réponse, enfin bref, c'était la même chose - elle répondit joyeusement sur le même ton dont usait la sang-mêlée :

- C'est inadmissible ! Comment des élèves modèles tels que nous pourrions ne serait-ce qu'en envisager faire une chose pareille ? Décidément, les préjugés des gens sont durs et injustes... Nous pourrions leur, hum, apprendre à ne plus en avoir ? proposa-t-elle avec un air de jubilation qui ne laissait aucun doute sur ses "méthodes d'instruction".

"Et pourtant vous êtes assez appréciés, par la plupart du moins, car certains vous vouent une haine sans vergogne. ". L'adolescente songea qu'il faudrait vérifier qui étaient ces "certains". Probablement des Bouffondors... Enfin, comme toutes les choses ennuyantes, gênantes ou désagréables, elles allaient finir par êter réglées par Amadis (ou Mary, à la limite) après que la membre du Trio se soit arrangée pour que l'affaire leur soit confiée.

"-Nous responsable de certain événement inexpliqué? Jamais! Tu te rends compte Lana notre réputation est déjà faite. Nous ne pouvons pas laisser ça ce faire sans agir. "

Euphoria sentit le ton ironique dans la voix de Mary et comprit que son ton était volontairement exagéré pour montrer qu'elle ne pensait pas vraiment ce qu'elle disait. Cette petit bande était un trio d'après ce qu'on lui avait dit et elle venait d'en rencontrer deux membres. Elle se demandait qui pouvait bien être le troisième, sans toutefois être prise d'une curiosité extrême.

"- C'est inadmissible ! Comment des élèves modèles tels que nous pourrions ne serait-ce qu'en envisager faire une chose pareille ? Décidément, les préjugés des gens sont durs et injustes... Nous pourrions leur, hum, apprendre à ne plus en avoir ?"

Lana appuya ce qu'avait dit Mary, empruntant le ton ironique à son amie. La fille du Ministre ne savait pas pourquoi, mais elle voyait bien Lana en tant que "cerveau" du trio. Du moins, elle le parierait presque d'après le peu de choses qu'elle savait de la jeune fille. Lana et Mary riaient désormais. Euphoria afficha un léger sourire mélancholique. Elles avaient vraiment l'air de bien s'entendre toutes les deux. Elle n'avait jamais connu une vraie amitié dans l'enceinte du château. La seule vraie amitié qu'elle avait réussi à "créer" et "conserver" était avec son garde du corps, Caleb. Elle commença à se perdre dans ses pensées, se demandant ce qu'il pouvait bien faire actuellement, où il pouvait bien se trouver... Mais elle fut tirée de ses pensées par Mary qui reprit la parole.

"-C'est vraiment dommage que tu ais manqué le banquet, tu as loupé l'infirmier avec de très belles couleurs."

On lui avait effectivement rapporté que leur coup de la veille était assez...coloré. Et voir l'infirmier et autres professeurs dans une telle posture aurait put s'avérer comique. Néanmoins elle ne préféra rien dire et leva juste les épaules en souriant. Mary continua de parler.

" Pour ma part être fille de ministre ça doit être cool. Personne n'oserait me toucher sinon pouf à Azkaban."

-Disons qu'il y a beaucoup d'avantages, mais pas mal d'inconvénients aussi.

Justement, certains avaient osé - ce qui leur avait bien sûr valut Azkaban. Et Euphoria était bien placée pour parler d'inconvénients. Le kidnapping dont elle avait fait l'objet pendant son enfance était, et serait à jamais gravé dans sa mémoire. Pourtant, elle détestait ressasser le passé, elle aimait passer à autres choses. Mais là, c'était assez difficile. Tellement de jours passés, collée à Caleb pour essayer de faire disparaître ce souvenir. Car elle se sentait en sécurité auprès de lui, ainsi qu'à Poudlard. Elle secoua brusquement la tête pour revenir sur terre et son regard redevint impassible. Elle haïssait ces petits moments où sa sensibilité ressortait. Elle aimait à montrer qu'elle n'avait peur de rien ni de personne, même si pour cela elle devait se montrer plutôt froide avec les autres. C'est également comme ça qu'elle percerait dans la Politique, car dans ce milieu, les sentiments ne servaient à rien et un coeur de pierre réussirait mieux qu'un émotif.

-Des inconvénients?

Mary avait beau chercher elle n'en voyait pas. Être fille de ministre pour elle signifiait intouchable (pratique pour les retenues), populaire (ça elle l'était déjà), plein d'amis hypocrite (oh il y en a de partout) et surtout aucun parent sur le dos (le rêve total). Cette élève avait vraiment tout pour être à Serpentard.

-Tu souffres de la profession de ton père ?

Les vieilles amies rirent un moment. La complicité qui les liaient était présente à tout instant, même les plus inappropriés. Une fois, en deuxième année, alors que Lana était "malade" (traduction : en pleurs parce qu'un Gryffondor l'avait gentiment explosée) et enfermée dans les toilettes de Mimi Geignarde, Mary était venue la voir. Elles avaient passé le reste de la journée de cours - Elles ? Sécher ? Mais vous rêvez chère Madame ! - à plaisanter et manger des friandises piquées aux elfes de maison qui travaillaient dans la cuisine. Bons petits Cunchitas. A la fin, la quatrième année avait complètement séché ses larmes et avec la brune avait prévu un plan pour se venger du garçon.

-Des inconvénients? Tu souffres de la profession de ton père ?

Son amie ricana. Sans aucune envie de faire du mal, comme à son habitude quand elle cassait les gens qui l'entouraient, elle complémenta avec ironie la remarque de Light :

- Non, elle essaie de nous convaincre depuis tout à l'heure que ce n'est pas si géant que ça que son père soit Ministre mais en fait c'est son unique raison de se lever le matin tu vois...

Sarcasme, sarcasme... La jeune Dust avait pour coutume d'en lancer. Toujours. Surtout devant sa mère, à vrai dire... Mais cette blonde - Chht ! Aucune remarque sur les cheveux de Lana, compris ? - ne comprenait même pas quand sa fille ironisait. Quelle crétine, pensa l'adolescente avec mépris. Bien sûr, la plupart des gens pensaient que dévotion filiale, respect et amour étaient ce qui régissaient les rapports des parents et des enfants, mais visiblement, les Dust n'étaient pas comme la plupart des gens. Ce que la benjamine avait toujours su. Mais sans se douter que c'était un cas... Qui, hum, intéresserait les plus grands psychothérapeutes.

"-Des inconvénients? Tu souffres de la profession de ton père ?"

Euphoria soupira. Pourquoi essayer d'expliquer quelque chose, tout d'abord à des gens qu'elle connaissait à peine, et ensuite à des gens qui ne pouvaient pas comprendre ? Après tout, elle pourrait laisser les deux jeunes filles penser que sa vie était facile. Ça ne changerait pas grand chose pour elle. Surtout pas dans l'enceinte du château où elle était "censée" mener une vie normale. Ce qu'elle avait du mal à accepter. Il y avait beau y avoir un grand nombre d'inconvénients, qu'elle avait ou non subit, elle tenait à ses avantages. Car il fallait qu'elle fasse avec le fait que son père était l'homme qui dirigeait actuellement le Ministère de la Magie de Grande-Bretagne, alors autant en profiter, avec la plus grande prudence qui soit cependant... Et aussi, si elle voulait suivre les traces de son père, autant qu'elle voit tous les aspects de la profession, bons comme mauvais. Alors qu'elle allait répondre à Mary, Lana ricana avant de parler.

"- Non, elle essaie de nous convaincre depuis tout à l'heure que ce n'est pas si géant que ça que son père soit Ministre mais en fait c'est son unique raison de se lever le matin tu vois... "

L'ironie dans la voix de la jeune fille était plus que perceptible. Jugeant qu'un tel commentaire n'était pas nécessaire, la jeune Rosier, se tourna vers Lana en levant un sourcil, affichant un regard plus froid et dédaigneux qu'elle ne l'aurait voulu. Normalement, elle n'aurait pas réagi ainsi, mais certains souvenirs avaient fait qu'elle n'était pas de très bonne humeur. Se rendant compte qu'elle était, sans aucune raison, presque en train de fusiller du regard la jeune fille, elle détourna le regard. Elle allait devoir contrôler ses sautes d'humeur, sinon elle risquait d'augmenter le nombre de ses ennemis. De plus, elle ne comprenait pas pourquoi le sarcasme de la jeune fille avait déclenché une telle réaction chez elle. D'habitude cela l'amusait plus qu'autre chose vu qu'elle même l'utilisait souvent.

- Vous savez, quoi ? Je crois qu'on va laisser tomber ce sujet de conversation. dit-elle d'un ton assez brutal, avant de faire apparaître sous son nez un sourire en coin plutôt narquois et d'enchaîner. On va dire qu'il n'y aucun aucun inconvénients, ce sera plus simple pour tout le monde.

Enfin, plus simple pour elle majoritairement. Pourtant, elle n'aimait pas la simplicité, sauf lorsqu'il s'agissait d'argent. Elle réussit à se calmer en respirant profondément et se jura de ne jamais autant laisser ses sentiments percer sur son pâle visage impassible. Désormais, elle ferait comme si de rien n'était et défendrait seulement ses propres intérêts.

[Je devrais peut-être écrire à Caleb pour lui dire que mes sautes d'humeur recommencent. Plus tard cependant, pensa-t-elle.]

- Non, elle essaie de nous convaincre depuis tout à l'heure que ce n'est pas si géant que ça que son père soit Ministre mais en fait c'est son unique raison de se lever le matin tu vois...

Mary avait regardé la jeune Rosier et le regard noir qu'elle avait jeter à Lana la fît sourir. Il valait mieux l'avoir dans ses amis.

- Vous savez, quoi ? Je crois qu'on va laisser tomber ce sujet de conversation. On va dire qu'il n'y aucun aucun inconvénients, ce sera plus simple pour tout le monde.

-Je suis d'accord évitons de partir sur de mauvaise base. L'humour de Lana est quelque fois mal placé. Mary fit un sourir à Lana. Pourquoi je ne te voi presque jamais, tu aimes la solitude?

Mary s'allongea sur l'herbe fraîche et plongea dans des vieux souvenir quand une voie la sortie de ses pensées.

- Vous savez, quoi ? Je crois qu'on va laisser tomber ce sujet de conversation. On va dire qu'il n'y aucun aucun inconvénients, ce sera plus simple pour tout le monde.

La blonde plissa ses yeux marrons en direction de son interlocutrice, signe qui démontrait soit une tentative d'observation assidue afin d'obtenir une explication à quelque chose qui l’intriguait, soit que la cible de ses pensées immédiates avait un caractère irritant ou frustrant. Dans le cas présent, les deux interprétations étaient appropriées.

-Je suis d'accord évitons de partir sur de mauvaise base. L'humour de Lana est quelque fois mal placé. Mary fit un sourir à Lana. Pourquoi je ne te voi presque jamais, tu aimes la solitude?

La quatrième année haussa un sourcil. Elle ne voyait pas l’intérêt de sa question. L'égocentrisme de la jeune l’empêchait d'accorder de l'importance à autre chose qu'elle même. Donc une question sur le caractère de cette fille ne pouvait que l'agacer. Enfin, pas l'irriter, la désintéresser, plutôt. Voilà, le sujet lui semblait ne posséder aucun importance. Alors elle se contenta de rêvasser en se décrochant de la réalité de la conversation des deux Vipères.

» Pourquoi faire simple ? Quand on peut faire compliqué ?