Le grand Bilan (fanfic à chapitre, centrée sur Severus)

Toujours aussi bien. Je trouve ça très méchant d'avoir coupé à ce moment là. Mis tu es pardonné car Snape a retrouvé son sourir. J'attend la suite avec impatience.

... Mouahahah ! Snape le sadique ! Twisted Evil

"Ne joue pas au plus malin avec moi" C'est sûr qu'il ne doit pas aimer perdre =b

Désolée Snapy-chan, mais j'ai l'art et la manière de couper les chapitres aux moments critiques. Mon côté sadique. Twisted Evil

Et son sourire est... comment dire... pas très encourageant... Evil or Very Mad

Ombre, Ehnéas ne sait pas encore à qui il a affaire quand il parle à son fils... Un jour, il le saura peut-être...

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Severus sortit rapidement de la salle de potion et s’arrêta dans le hall d’entrée de la maison pour mettre ses chaussures de marche. Il jeta un dernier coup d’œil à cette sinistre maison aux volets clos, mis sa cape et sortit dehors sans se retourner sur ce qu’il quittait.
Il marchait en essayant de se faire un chemin dans l’épais manteau de neige. Il était aveuglé par la soudaine luminosité qui l’entourait. Il avait passé tellement de temps dans le noir !
Après avoir traversé le jardin et avoir atteint la route enneigée, il s’arrêta un instant pour sentir le vent glacial sur son visage. Paradoxalement, il se sentait un peu revivre. Ses yeux s’habituaient progressivement à la lumière crue du matin et il put admirer le splendide paysage montagnard.
Tout était harmonieux : le plafond du ciel bas et cotonneux, la dentelle des arbres couvert de givre, les petites étoiles dans la neige poudreuse. Une superbe monochrome blanche.
C’était comme si la nature voulait lui rendre un dernier hommage.
Il ne mit pas longtemps à grelotter de froid. Son pantalon s’était couvert de neige fondue et la cape qu’il s’était choisi n’était pas du tout adaptée à la saison. Mais, de toute façon, là où il allait, ça n’avait pas d’importance.
Il prit la direction de la montagne et croisa les bras pour essayer de garder un peu de chaleur corporelle pour la route, mais rien n’y faisait. Le froid lui mordait toujours plus la peau.
Il fallait qu’il tienne bon. Au moins jusqu’au lac. Il devrait encore parcourir cinq kilomètres avant de l’atteindre.
En fait, ce n’était pas vraiment un lac. C’était plutôt un étang de haute altitude. En été, il faisait la joie des promeneurs et l’hiver, sa surface gelait. Cependant, même au plus fort de l’hiver, l’épaisseur de cette surface ne permettait pas de marcher dessus sans la briser. C’était alors la noyade assurée.
Severus marchait en regardant droit devant lui. Il ramassait, de temps en temps, des pierres qu’il trouvait sur son chemin. Il les mettait dans ses poches pour alourdir un peu plus ses vêtements.
Des centaines de pensées s’entrechoquaient dans sa tête. L’orage avait enfin finit par éclater et une migraine lui martelait les tempes. Il était submergé par les souvenirs de ces derniers mois, par tous les débats intérieurs qui avaient animés ses nuits blanches, par tout ce qui l’avait mené à prendre sa décision.
Il avait une petite chose à faire, et après…tout irai mieux. Plus de bien, ni de mal. Rien. Le paradis peut-être…l’enfer sûrement. Mais, de toute façon, rien ne pourrait être pire que sa vie actuelle.
Il espéra revoir sa mère mais il chassa vite cette idée de son esprit car l’espoir fait atrocement souffrir s’il ne se réalise pas. Et Severus ne voulait plus souffrir.
Un instant, il se sentit d’une lâcheté abjecte car il n’y avait aucun courage à chercher la mort. C’était même l’acte le plus lâche qui soit. Il se dit qu’il faisait honte à la mémoire de sa mère, qu’il aurait dû se montrer plus fort, pour lui faire honneur…
Mais, après tout, il ETAIT lâche ! Il ETAIT abject ! C’était bien ce que son père pensait de lui, ce que son père ne cessait de lui faire comprendre.
Il ne pouvait pas avoir totalement tort. On ne pouvait pas mépriser quelqu’un, à ce point, sans raisons. Il y avait donc une raison à la haine qu’Ehnéas lui portait. Il y en avait forcément une…Au moins une…
Severus l’avait cherché longtemps, tellement longtemps, sans la trouver. Il en était arrivé à la conclusion que si Ehnéas le méprisait c’était parce qu’il ETAIT précisément un être méprisable, que sa simple existence l’insultait.
Severus, frigorifié, marchait toujours vers le lac. Il n’avait parcouru qu’un seul kilomètre quand, une grimace ironique aux lèvres, il dit à haute voix :

- Finalement, tout le monde y trouve son compte. Père sera enfin débarrassé de moi. Et moi ?… Je serai aussi débarrassé de moi. C’est parfait ! Je fais d’une pierre deux coups. Père va être content. Je serai vraiment efficace pour une fois dans ma vie.

Severus se mit à rire.
Rogue, qui suivait la scène qui se déroulait sous ses yeux, n’en revenait pas d’avoir dit ça, ce jour-là. Il ne se rappelait plus de ces paroles qu’il avait prononcé. Ces paroles si…dures…implacables…et tellement cyniques ! Severus avait parlé de perdre la vie … avec une sorte d’indifférence pour lui-même. Comme si ce n’était rien. Terriblement rien. Et ce rire…ce rire faisait froid dans le dos. Il sonnait horriblement faux.
Il était vraiment déterminé.
Avec les années, Rogue avait fini par croire qu’il avait agi sur un coup de tête. Qu’un enfant de presque huit ans (son anniversaire étant le trente janvier) ne peut pas réellement vouloir mourir.
Mourir avant d’avoir vécu.
A cette pensée, Rogue se mit, lui aussi à rire intérieurement. Le cynisme était communicatif.

Mourir avant d’avoir vécu ?....
Etant donné la vie que le destin me réservait, il aurait effectivement mieux valu que je meure ce jour-là. Cela m’aurait évité bien des souffrances inutiles…

Il se gifla mentalement.

Allons ! Ressaisit-toi, vieille chauve-souris !
De toute façon, tu ne peux pas changer le passé. Accepte-le tel qu’il est…

Il se mit à regarder le ciel. Il observait les nuages. Ils étaient cotonneux et tellement bas qu’on aurait pu croire qu’en étirant le bras, on aurait pu les toucher du doigt. Ils étaient en train de prendre une teinte grisâtre inquiétante. Severus n’y prêtait pas attention et continuait son ascension vers le lac.

Ça va bientôt commencer…

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Pendant ce temps, à Poudlard.
Dumbledore et Mme Pomfresh avaient atteint le tableau qui cachait l’entrée des appartements de Severus Rogue.
Le tableau représentait une jeune fille qui jouait de la harpe. Elle avait un air mélancolique. Tout comme la musique qu’elle jouait.
Dumbledore s’immobilisa devant elle et dit le mot de passe.

- Chi sa se mai ti sovverrai di me.

Le tableau pivota et ouvrit le passage d’un long corridor éclairé par quelques bougies perpétuelles sur un mur.
Mme Pomfresh faisait avancer le brancard de Severus tandis que Dumbledore s’apprêtait à ouvrir l’unique porte située au bout du couloir. Mais il se figea et colla son oreille à la porte.
On pouvait entendre un grattement frénétique de l’autre côté de la porte.

- Pompom, préparez-vous à avoir un poids supplémentaire sur le brancard. Il faudra adapter votre sortilège de lévitation sous peu.

Dumbledore ouvrit doucement la porte. Une petite créature sombre bondit à la vitesse de l’éclair sur les jambes de Severus et entreprit de s’installer sur son thorax.
C’était un chat noir qui semblait âgé d’environ un an. Ses grands yeux dorés sondaient le visage empreint de tristesse de Severus avec une inquiétude palpable.
Il jeta ensuite un regard accusateur à Mme Pomfresh.

- Je suis vraiment désolée Maty, mais je ne pouvais pas accepter les chats à l’infirmerie.
- Maty n’est pas une chatte ordinaire, Pompom, dit Dumbledore.
- Je sais ce qu’elle est, Albus. Mais elle perd autant ses poils qu’un chat ordinaire. C’est ça qui m’indispose.

Ils pénétrèrent dans les appartements de Severus. Une lumière douce baignait la pièce qui semblait être le salon.
Par l’état de l’entrée, on remarquait que Maty avait dû chercher par tous les moyens possibles à sortir pour rejoindre Severus à l’infirmerie. Des livres et divers objets jonchaient le sol et la porte était marquée par les griffes de Maty à l’endroit où elle avait gratté.

- Eh bien, Maty ! s’exclama Dumbledore. Tu n’y es pas allé de main morte. Je vois qu’il est préférable de ne jamais se mettre entre Severus et toi.

Maty lui répondit avec un regard lourd de reproche puis elle reporta son regard le plus doux sur son maître. Tandis que Pomfresh installait Severus dans sa chambre, Dumbledore restait seul dans le salon, perdu dans ses pensées.

- Maty…si tu savais parler…, murmura Dumbledore pour lui-même. Je sais ce que tu me dirais. Que c’est de ma faute si Severus est entre la vie et la mort aujourd’hui. Que cette mission était bien trop risquée. Qu’elle avait mille raisons de mal tourner. Que tu as tout fait pour l’empêcher de partir et que c’est pour ça qu’il t’a enfermé ici. Il ne pouvait pas courir le risque que tu le suives. Il n’aurait pas eu l’esprit tranquille… enfin, l’esprit tranquille, il ne l’a jamais eu. Disons plutôt qu’il n’aurait pas supporté l’idée qu’il t’arrive quelque chose…Bon ! Voyons comment s’en sort Pompom.

Et il pénétra dans la chambre. C’était une pièce simple, sans fantaisies mais qui surprenait surtout par son atmosphère douce et reposante. Cela contrastait étrangement avec l’homme qui habitait les lieux. Rien ne montrait qu’il était un personnage froid, cynique, orgueilleux, détestable et détesté. Rien dans l’appartement ne parlait de potions ou de magie noire. On pouvait vraiment dire que le bureau de Severus (endroit où il recevait des personnes) et ses appartements (lieux où lui seul (et éventuellement Dumbledore) avait accès) étaient deux mondes totalement opposés. Et paradoxalement, Severus se sentait aussi bien dans l’un que dans l’autre et il avait besoin des deux pour trouver un semblant d’équilibre.
Pomfresh avait réussi à faire passer Severus du brancard au lit mais impossible de déloger Maty. Pomfresh était excédée ne voyant pas comment faire pour border Severus convenablement.

- Tu l’auras voulu !

Elle recouvrit Maty avec la couverture et borda le lit en serrant bien de manière à enfermer Maty sous les draps. On voyait une petite bosse sur le thorax de Severus.
Maty resta immobile quelques instants puis entreprit de défaire un peu le lit pour pouvoir respirer. Son museau trouva la sortie et enfin elle cala sa tête dans le cou de Severus. Elle se mit à ronronner doucement, sentant son maître vulnérable.
Sans un mot, Dumbledore et Pomfresh quittèrent la chambre en laissant la porte grande ouverte. Dumbledore s’installa dans un fauteuil près de la cheminer qui crépitait et proposa un siège à Pomfresh. Mais elle resta debout.

- Je dois retourner à l‘infirmerie pour être présente quand Minerva se réveillera. Prévenez-moi dès qu’il y aura du changement.
- Promis. Et n’essayez pas d’empêcher Minerva de venir si elle le désire. Il faudra lui indiquer le chemin et lui donner le mot de passe car elle n’est jamais venue ici.
- Pouvez-vous me redonner le mot de passe ? Je n’ai pas réussi à le retenir.
- Chi sa se mai ti sovverrai di me.
- C’est de l’italien ?
- Oui. De l’ancien italien. Cela signifie « Qui sais si tu te souviendras de moi ? »

Pomfresh ne fit pas de commentaires et partit rejoindre l’infirmerie.
Dumbledore contemplait le feu tout en gardant un œil sur Severus et tenta d’ordonner ses idées. Il devait être environ trois heures du matin et aujourd’hui, étant dimanche, il n’y aurait pas cours. Il avait donc une journée pour trouver un remplaçant. Il ne voyait qu’une personne capable d’assurer l’intérim du Maître des Potions mais il répugnait à le rappeler dans le corps enseignant. Il n’avait pourtant pas le choix.

- A situation désespérée, mesures désespérées.

Il se tourna vers Severus et ajouta :

- J’espère que tu me pardonneras de faire appel à Richard Moresy. Je le contacterai dès que Minerva sera rétablie.

Il entendit Maty miauler faiblement. Dumbledore s’approcha du lit. Maty s’était dressée sur ses pattes et chatouillait le visage de Severus avec ses moustaches.
Severus tremblait de froid. Il était pourtant bien au chaud dans son lit. Son visage semblait s’assombrir. Maty lécha doucement son front blême avec sa langue râpeuse.

- Je sens venir une autre crise…

Il se dirigea vers la cheminée et prit la poudre de cheminette pour prévenir l’infirmière.
Mais il se ravisa. Pomfresh ne pouvait rien faire pour Severus en cas de crise et il préférait la savoir auprès de Minerva. Il retourna donc dans la chambre de Severus.

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La tempête, que les nuages laissaient pressentir, avait fini par éclater dans toute sa puissance. Les éléments se déchaînaient avec une rare violence.
Un vent glacial lacérait la peau de Severus, qui l’avait mal protégée. La souffrance était telle qu’il risquait de perdre connaissance à chaque instant.

Je n’avais jamais imaginé qu’une telle souffrance physique puisse exister sur Terre.
Je n’avais encore rien vu…

Trébuchant à chaque pas, Severus se perdait dans le blizzard et se rapprochait dangereusement du précipice.
Comme au ralentit, Rogue se vit chanceler et tomber. Mais il tomba trop près du bord de la montagne et il dévala la pente, aussi impuissant qu’un pantin désarticulé.
Sa chute fut stoppée par un énorme rocher. Sous la violence de l’impact, Severus hurla de douleur. Son bras droit s’était brisé sur la pierre et le vent rugissant happa le cri de Severus, le laissant seul, en proie au froid et à la torture de son bras meurtris.
Severus n’essaya même pas de se relever. Cela n’aurait servi à rien d’autre qu’à décupler sa souffrance.
Il regarda donc le sang qui s’échappait de sa blessure imbiber la neige. C’était le seul spectacle qu’il pouvait admirer de toute façon car le blizzard ne lui permettait pas de voir à plus d’un mètre.
Avec la bride de lucidité qu’il lui restait, il se dit qu’il aurait préféré une mort plus rapide et moins douloureuse que celle qui l’attendait mais qu’après tout il obtiendrait quand même ce qu’il était venu chercher.
L’attente lui parut durer une éternité mais la souffrance due à son bras semblait diminuer. Ses membres s’engourdissaient. Il ne les sentit bientôt plus.
Il ferma les yeux et attendit que le froid l’emporte loin de là. A demi conscient, il entendit son cœur ralentir progressivement et ses respirations s’espacer de plus en plus. Il se demanda combien de fois son cœur allait-il encore battre avant de s’arrêter enfin.
C’est alors qu’il sentit quelque chose lui frôler le visage.
Dans un ultime effort, il rouvrit les yeux et vit un petit chat noir qui le regardait avec de grands yeux dorés.
Et Severus sombra dans l’inconscience.
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Comme c'est mignon sauvé par un chat. Tu crois que si je me suicide mon chat va me sauver. Franchement c'est vraiment très bien. J'ai hâte de connaître la suite. Very Happy

Et oui, même les chats moldus ont des pouvoirs magiques. cat

et il n'est pas encore sauvé le Petit Sevy... Evil or Very Mad

Toujours aussi diabolique. Le chat va forcément le sauver puisque Snape enseigne à Poudlard. Pourquoi TU le fais souffrir comme ça ?

Mais oui Roooooh! Il va pas mourir si facilement!
Pourquoi je le fais souffrir? ... chais po ! Twisted Evil

parce qu'il le vaut bien? geek

Toujours dans le songe de Rogue....
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Autour de lui, la tempête de neige continuait son œuvre.
Rogue vit le chat noir se blottir contre Severus puis fixer le haut de la montagne en direction de l’endroit d’où Severus était tombé.
Rogue n’avait jamais su ce qu’il s’était passé après sa perte de connaissance. Il ne savait pas comment il avait été retrouvé. Son père n’avait jamais voulu lui dire. C’était un de leurs nombreux sujets tabous.
Il observa donc les environs à la recherche d’un mouvement, de quelque chose de suspect mais il ne voyait rien à cause de la tempête.
Une longue minute s’écoula quand Rogue remarqua que le vent s’était un peu calmé et que, même si la neige continuait à tomber abondamment, le brouillard se levait.
Soudain, Rogue vit une boule lumineuse mauve descendre doucement la pente en flottant à un mètre sol. Elle ne semblait pas affectée par la tempête. La sphère s’immobilisa au-dessus du corps de Severus.
Elle devint rouge vif et se mit à émettre un sifflement aigu.
Cela ne troubla pas le moins du monde le chat qui continuait de regarder en direction de l’origine de la sphère.
A travers le blizzard, une grande silhouette sombre se dessinait.
L’homme encapuchonné se précipita vers Severus, s’accroupit et retira sa capuche.
C’était Ehnéas.

- Non, non ! Ce n’est pas possible !

Le chat sauta au sol pour laisser Ehnéas examiner son fils. Il entreprit d’abord de vérifier s’il respirait encore.
C’était le cas mais il devait faire vite car son état se dégradait très rapidement ;
Il palpa son bras droit et localisa les deux fractures.

- Ferula ! lança Ehnéas avec sa baguette magique.

Une solide attelle lui immobilisa le bras.
En quelques coups de baguette, il retira les vêtements humides de Severus pour les remplacer par d’autres, chauds et secs.
Pendant ce temps, la tempête de neige continuait de se calmer. A présent, seuls de gros flocons tombaient drus du ciel.
Ehnéas plaça la Sphère de Recherche dans sa poche et prit Severus dans ses bras.
Il fut surprit d’y arriver avec autant de facilité. Il était si léger !
Il remonta lentement la pente, précédé par le chat noir.
Arrivé en haut, il prit la direction de la maison en marchant aussi vite que le permettaient ses jambes.
La neige se faisait de plus en plus fine et légère.

Après une longue marche, la maison était enfin en vue.
Soudain, plus aucun flocon ne tomba du ciel.
Ehnéas se figea, prit d’un mauvais pressentiment.
Il déposa Severus sur le sol et vérifia s’il vivait encore.
Mais Severus ne respirait plus.

- Non Severus ! Ne fais pas ça !

Comme il ne respirait toujours pas, Ehnéas lui fit du bouche-à-bouche.

- Respire ! Je t’en prie, reviens !

Mais plus le temps passait, plus l’acharnement d’Ehnéas paraissait dénué d’espoir.

Tout-à-coup, le chat miaula en regardant le ciel. Ehnéas leva la tête.
La neige était de retour.
En baissant les yeux, Ehnéas vit la poitrine de Severus s’élever légèrement puis redescendre.

- C’est un miracle…, murmura t’il sans quitter des yeux la bouche entrouverte de Severus.

Mais ça pouvait ne pas durer.
Il franchit la dernière centaine de mètres qui le séparait de la maison

La porte d’entrée s’ouvrit à la volée magiquement et Ehnéas se précipita dans la grande salle de bain du rez-de-chaussée avec Severus.
Il l’allongea sur le tapis et commença à faire couler un bain tiède.
Puis, il examina ses mains et ses pieds.
Ils étaient gelés.
Ehnéas sorti précipitamment et revint avec un récipient remplis d’un gel bleuté.
Il l’appliqua sur les parties gelées.
Le gel se mit à durcir au contact des engelures.
Il entreprit de défaire l’attelle pour mettre de la pommade cicatrisante à l’endroit où le bras saignait, perforé par l’os.
Il redressa un peu Severus et lui faire boire quelques gouttes d’une potion de Ressoudos.
La double-fracture se résorba.
Ceci fait, il déshabilla Severus qui grelottait et le fit entrer dans la baignoire.
Ses muscles se contractèrent violemment sous l’effet de la différence de température.
Ehnéas remonta ses manches et lui massa doucement la nuque, les épaules puis les bras.
La chaleur pénétra lentement dans son corps et les convulsions cessèrent.
Ehnéas souffla. Le pire était passé.

C’est ce que vous croyiez…, pensa Rogue

Ehnéas continua de lui masser le torse.
Le chat noir s’était pelotonné dans les vêtements de Severus et surveillait ce que faisait Ehnéas, les yeux mi-clos.

L’image se troubla et Rogue se trouvait à présent dans sa chambre.
Par la fenêtre, on pouvait voir que la nuit était tombée et que la tempête s’était remise à souffler sur la montagne.
Severus était bordé dans son lit.
A présent, il ne tremblait plus à cause du froid mais à cause de la terrible fièvre qui s’était emparée de son corps. De la sueur perlait à son front. Il s’agitait et gémissait comme s’il était pris dans un cauchemar.
Quand il respirait, sa gorge émettait un horrible sifflement irrégulier, mais cela ne semblait pas empêcher Ehnéas de lire la Gazette du Sorcier.
Le chat noir dormait en boule aux pieds de Severus. Ehnéas avait décidé de ne pas le jeter dehors par un temps pareil.
Sur une chaise près du lit, il lisait et relisait un article en particulier :

Tempête de neige inexplicable à Merrick

Ce mardi 8 janvier, à 9H28, une terrible tempête de neige s’est déclarée au mont Merrick, au nord de Wigtown. Il y eu une brève accalmie vers 9H47 mais soyez prudent car elle a repris de plus belle et sévie encore dans cette région.
Les experts s’accordent à dire qu’elle est d’essence magique, ils n’ont cependant pas réussit à en découvrir l’origine exacte.
Ce qui les étonne le plus est qu’elle reste localisée dans la même zone. Il n’y a donc pas à craindre pour les communes voisines.
Les autorités moldues ne dénombrent encore aucune victime mais si la situation persiste ainsi, les dégâts matériels pourraient handicaper économiquement la région.
Pourtant le délégué aux affaires climatiques du ministère de la magie assure que, quel que soit ce qui provoque cette tempête, sorcier ou objet, l’énergie magique nécessaire à son maintien ne saurait tarder à manquer. Il n’y a donc pas de raisons de penser que le blizzard va s’éterniser. Confient, il ajoute que demain, cette histoire sera du passé…

La sonnette de la porte d’entrer retentit longuement.
Ehnéas se leva et se précipita dans les escaliers. Rogue entendit la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer sur la tempête qui rugissait dehors.

- Merci d’être venu mon ami.
- Ehnéas ! Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tu m’as extrêmement déçut ! dit une voix aussi glacial que le blizzard extérieur. Tu devais t’occuper de lui, le surveiller. Je te faisais confiance. Quand je t’ai vu ce matin à ta boutique, je croyais que tu le faisais garder par quelqu’un. J’étais loin de me douter que toi, son père, tu le laissais tout seul.

Ehnéas bredouilla des excuses que Rogue ne put entendre.

- Tu ne pensais pas qu’il en profiterait ? C’est ça ton problème Ehnéas. Tu ne penses pas beaucoup quand il ne s’agit pas de ta petite personne ! C’était pareil à Serpentard… Je vais donc prendre les choses en main et te décharger d’une partie de ta responsabilité. Il est temps que je lui enseigne ce que je sais. Heureusement que tu as écouté ton pressentiment ce matin et que tu sois rentré chez toi. Sans cela, tu ne l’aurais jamais trouvé à temps.
- Oui…juste à temps.
- Comment va-t-il ?
- Je n’en suis pas sûr…
- Explique-toi !

Ils commencèrent à monter les escaliers.

- Eh bien…quand je l’ai trouvé, il était en hypothermie sévère. Il a d’ailleurs fait un arrêt respiratoire. Quoi qu’il en soit, je lui ai fait prendre un bain tiède jusqu’à deux heures de l’après-midi. Il a commencé à avoir de la fièvre. Je l’ai mis au lit et depuis, son état ne cesse de se dégrader. Il frissonne sans cesse. Sa température monte, sa respiration se fait difficile et il ne s’est toujours pas réveillé.
- Tu ne l’as pas emmené à St Mangouste j’espère.
- Non, bien sûr. Les médicomages auraient fait un rapport. Si elle apprend ce qui s’est passé, elle l’utilisera contre nous.
- Ne t’inquiète pas pour elle. Elle n’a aucune chance de gagner.
- Je l’espère Tom…

Ehnéas pénétra dans la chambre faiblement éclairée avec son invité.
Ce que Rogue pressentait depuis l’instant où il avait entendit la voix de l’inconnu se confirma.
Il reconnut avec stupeur l’étranger, qui n’était autre que Tom Elvis Jedusor !
Jedusor avait le même âge qu’Ehnéas mais il paraissait plus jeune car, contrairement à Ehnéas, il n’avait ni rides d’expression ni cheveux grisonnants.
Le temps ne semblait pas avoir de prise sur lui.
Il s’approcha du lit de Severus tandis qu’Ehnéas restait près de la porte. Il regarda longuement son visage marqué par la fièvre. Severus avait des rougeurs aux pommettes.

- Ne t’inquiète pas Severus. Ton parrain va te ramener parmi les vivants. dit-il, avec une voix plus douce qu’auparavant.

Il frotta ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer un peu. Puis il en posa une sur son front brûlant et une sur son cœur palpitant.
Il ferma les yeux pour se concentrer. Le chat se réveilla et grogna quand il vit la personne qui touchait Severus.
Jedusor jeta un regard de dédain au chat noir et se retourna vers Ehnéas.

- Alors ? demanda Ehnéas
- Alors j’ai besoin de l’aide d’un médecin moldu. Sa maladie n’a rien de magique donc la magie ne pourra rien faire seule. Il faut un remède moldu. Vas en ville et ramène un médecin. Dis-lui qu’il s’agit d’une pneumonie bactérienne. Il prendra ses remèdes et son matériel en conséquence. Fais vite.
- D’accord mais s’il refuse de sortir à cause de la tempête ?
- Je me charge de la tempête et puis tu connais l’Imperium. Je ne te fais pas un dessin.

Ehnéas acquiesça et disparut en transplanant. Jedusor était à présent seul avec Severus et le chat.

- A nous deux Severus. Il faut que tu lâche prise. Tu ne peux pas continuer comme ça. Tu ne fais que t’épuiser et je ne vais pas te laisser faire. Ça va faire un peu mal mais après tu ne sentiras plus rien. Je suis désolé mais tu m’y obliges. Tu n’es pas viable ainsi.

Tout en disant cela, Jedusor remontait ses manches et concentra son énergie dans ses mains.
Le chat noir gonfla ses poils et cracha sur Jedusor, prêt à l’attaquer.
Jedusor le stupéfia avec sa baguette puis il reposa ses mains nues sur la tête et le cœur de Severus.

Mais qu’est-ce qu’il fait ? Qu’est-ce qu’il m’a fait ? , pensa Rogue, inquiet de découvrir ce que Jedusor manigançait.

Jedusor prit une grande inspiration et reconcentra son énergie.
Un halo rouge vif se créa autour de ses mains et enveloppa progressivement tout le corps de Severus.
La respiration de Severus s’emballa et son visage se crispa.
L’auréole vira lentement au bleu métallique en passant par un violet sombre.
Severus hurla de douleur et se débattit jusqu’à ce que Jedusor retire ses mains.

Qu’est-ce qu’il m’a fait ?
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Tu es définitivement diabolique Twisted Evil

laisser MON Snape entre les mains de You-Know-Who. Tu veux ma mort sur ta conscience. Sinon toujours aussi bien. J'espère que Maty va bien. A quand la suite Question

La suite euh... bientôt? Twisted Evil

4ème année Messages : 50 Date d'inscription : 12/05/2012

Après avoir bien pris soin de replacer ta saga dans le contexte succédant juste au 5e tome... je me prononce.

Le verdict?
...
suspense.
...
angoisse...

Spoiler:

Merci Pourpre d'avoir lu et apprécié ma fic! flower

J'espère que tu ne seras pas déçu par la suite. rabbit

Géant.
Et dans ce chapitre apparaît...
Voldy-chou ! Tom tom ! Le plus ~~sexy~~ grand mage noir de sa génération !
Et juste pour savoir... Pourquoi il ne s'en ait pas... Hu... Chargé ? 0=)
Non Snapy, pas taper !
Hâte de voir ~~ses autres souffrances~~ la suite ^^

2nd année Messages : 12 Date d'inscription : 11/05/2012

Bonjour !

Alors j'ai lu la presqu'intégralité de la fic (sauf le dernier. Je voulais mettre une rewiew ).
J'aime beaucoup la trame et l'idée d'une mise en Abyme. Donc tu vas nous faire toute l'histoire de Sev par petits souvenirs ? C'est une belle idée de narration. C'est plus créatif qu'un récit linéaire (mais je n'ai rien contre les récits linéaires).

Ha et en effet, il y a deux personnages nommés Malicia . Enfin, la mienne est un peu jeune pour être la mère de Séverus ! C'est un joli prénom, y'a pas à dire.
J'aime beaucoup l'idée que les capacité en matière de potion de Rogue soit du à son père. C'est vrai que quelque part, les potions ne sont pas forcément la matière préféré de Severus. Et donc tu nous mets les raisons en relief.
L'effet d'attente à la fin des chapitres tient les lecteurs en haleine.
Mais j'ai tout de même une critique concernant les sauts de lignes : il vaut mieux faire des paragraphes, c'est pllus agréable pour les yeux.

Le père de Séverus est fascinant. Je suis cette histoire de près !

OmbreDust27411 a écrit:: Et juste pour savoir... Pourquoi il ne s'en ait pas... Hu... Chargé ? 0=)

Pourquoi qui ne s'est pas chargé de quoi? Je ne comprends pas ta question.

Merci Malefice!!
L'idée que les Potions ne soient pas la "grande passion" de Rogue (malgré ses grandes compétences) m'est venue parce qu'il aurait largement préféré une autre matière à enseigner à Poudlard. Je me suis demandé comment on pouvait être aussi fort en potions sans s'éclater en les faisant.
et la potion du Bilan est un magnifique support pour évoquer des souvenirs. I love you

J'espère ne pas vous décevoir pour la suite des évènements.

La suiiiiite! rabbit

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Aux temps présents, dans les appartements de Rogue.
Dumbledore regarda sa montre. Il était près de huit heures trente. Il s’était fait porter un petit déjeuner par les elfes de maisons et avait rangé lui-même le salon et les dégâts de Maty.
Maty s’était endormie sur le ventre de Severus.
Albus ne se lassait pas de la regarder. C’était une chatte tellement merveilleuse ! Il comprenait tout à fait Severus quand il la surnommait « trésor » ou « ange ».
Elle avait toujours eu l’apparence d’un chat âgé de seulement un an. Elle ne vieillissait pas.
Elle avait une silhouette parfaite et une élégance rare. Et ses yeux étaient deux bijoux étincelants chargés d’une bonté infinie.
Elle était extrêmement attachée à Severus. La réciproque était plus que vraie.

- Il a beaucoup de chance que tu sois venu à lui, murmura Dumbledore pour ne pas la réveiller.

Tout à coup, quelqu’un frappa timidement à la porte des appartements de Severus Rogue.
Maty ouvrit les yeux, fixa Dumbledore puis les referma.
Albus se leva et alla ouvrir. Il haussa un sourcil de surprise quand il découvrit Harry et Hermione qui attendaient de l’autre côté de la porte avec un air franchement intimidé.

- Professeur Dumbledore, commença Hermione. On est là pour… Ce matin, on est allé à l’infirmerie pour savoir ce que l’on pouvait faire pour vous aider… C’est Mme Pom-fresh qui nous a dit de venir ici pour vous avertir que le professeur McGonagall commence à refaire surface et elle demande votre présence auprès d’elle.
- Très bien Miss Granger. Comment avez-vous trouvé le chemin jusqu’ici ?
- Mme Pomfresh nous a indiqué le chemin, dit Harry. Et aussi le mot de passe.
- Et bien entrez. Ne restez pas dehors, dit Dumbledore en s’écartant pour les laisser pas-ser.

Ils entrèrent dans le salon et semblaient subjugués par ce qu’ils voyaient. Ils n’imaginaient sûrement pas les appartements de leur détestable professeur de Potions aussi agréables et calmes. L’ambiance était douce et reposante.
Dumbledore était amusé de voir leurs réactions et il ne comprenait que trop bien leur surprise.

- Donc ! s’exclama-t-il soudain. Je vous laisse. J’ai rendez-vous à l’infirmerie.
- Vous nous laissez seuls ? demanda Hermione
- Bien sûr Miss Granger. Surveillez-le jusqu’à ce que le professeur McGonagall arrive, dit-il en désignant la chambre de Rogue. Et n’ayez pas peur de la chatte. Elle s’appelle Maty et elle ne vous mangera pas si vous restez sages et que vous ne dérangez rien dans l’appartement. Je vous fais confiance pour le reste. Merci pour votre sollicitude.

Dumbledore sortit sous les yeux ébahis des deux Gryffondor.

- Ouahou… fit Harry pour briser le silence. On est dans les apparts de Rogue. C’est dingue ! Franchement, je ne les imaginais pas comme ça.
- Moi non plus, admit Hermione.
- Pas de pierres froides, pas de chaudrons, pas de bocaux avec des choses innommables qui flottent dedans. Et regarde ça…

Harry s’approcha de la bibliothèque et lut la tranche des livres.

- Shakespeare, Goethe, Beckett, Molière, Ionesco, Rimbaud, Baudelaire, Prévert, Ca-mus, Boris Vian... Quelle bibliothèque! Et il y a beaucoup de livres dont je ne peux pas voir l’auteur tant ils sont usés. En plus, les titres des livres étrangers sont en version originale. Il y a du français, de l’allemand et de l’italien. Tu crois qu’il connaît vraiment toutes ces langues ?
- C’est possible. Et il n’y a aucun livre de potions ou de magie noire ?
- Non. Il n’y a que des pièces de théâtre, de la poésie et des romans. Mais pas de magie noire ni de potions. Il doit les garder dans son bureau…Oh ! Bah ça alors !!
- Quoi ?
- Non, rien…rien d’important.

Hermione n’insista pas. Elle lui ferait cracher le morceau plus tard.
Harry venait de voir deux petits livres cachés au bout d’une rangée. Et c’était le nom de leur auteur qui avait surpris Harry. Sur la tranche, on pouvait lire : M. McGonagall
Il ne savait pas que McGonagall avait écrit des livres et s’il l’avait su, il ne penserait certainement pas les trouver dans la bibliothèque personnelle de Rogue.
Harry jeta un coup d’œil circulaire au salon.
Sur une étagère, il vit quelques objets qui attirèrent son attention : une sorte de météorite scintillante, une bague avec une somptueuse pierre verte posée à côté d’un petit collier serti d’une pierre identique et avec le nom de Maty écrit sur le tour, une harpe miniature sur un écrin rouge, une sphère mauve sur un socle, et, dans un vieux cadre photo, il y avait le portrait animé d’une femme aux longs cheveux noirs. Elle était très belle et ses yeux lui rappelait ceux de… mais c’était impossible elle était trop belle pour être sa mère !
Harry était comme hypnotisé par le regard de la jeune femme. Le plus surprenant était ses yeux, aussi noirs qu’une nuit sans étoiles et pourtant aussi joyeux que l’aube d’un printemps fleurit.
La photo était un peu jaunit.

- Harry, on n’est pas là pour faire un inventaire, fit observer Hermione.

Hermione était entrée dans la chambre et avait pris le fauteuil occupé par Dumbledore quelques instants auparavant.

- J’arrive, dit Harry. J’ai hâte de voir à quoi ressemble ce terrifiant tigre nommé Maty.
- Alors tu ne vas pas être déçu.

Harry passa la porte de la chambre et vit Rogue qui dormait dans son grand lit et, sur lui, il y avait une petite chatte noire qui semblait somnoler.

- C’est toi qui ne vas pas être déçue Hermione. Tu adores les chats.

Il alla s’assoir sur la deuxième chaise disponible. Quand le silence tomba, on n’entendit plus que le bois qui crépitait dans la cheminée.
Puis Maty ouvrit ses grands yeux dorés, s’étira calmement et sauta sur le sol avec légèreté.
Maty sentit le dos de la main d’Hermione qu’elle lui présentait.

- Bonjour Maty, dit-elle doucement. Oui, je sais que je sens le chat. Il s’appelle Patten-rond

Maty frotta son dos sur la jambe d’Hermione et partit voir Harry pour faire connaissance avec lui comme elle l’avait fait avec Hermione.
Ceci fait, elle resta plantée devant lui et elle le fixait tendrement avec des yeux en forme de fentes.

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Harry en regardant Maty

En réponse, elle miaula en émettant une sorte de roucoulement affectueux et sa queue frétilla derrière elle.

- Je crois que tu t’es fait une copine Harry.
- Désolé mais je préfère les chiens.

Chiens…Immédiatement cette évocation lui fit penser à Patmol, à Sirius, à sa seule famille…perdue à jamais. Perdue à cause de lui. Si seulement il n’avait pas été si idiot…
Il le revit tomber au ralentit à travers le rideau et disparaître.
Une vague de tristesse et de culpabilité emplit soudain son cœur.
Sirius était mort et Harry devait se préparer à un combat inégal contre un mage noir surpuissant. Tout cela à cause d’une stupide prophétie. Il allait devoir tuer ou être tué.
Harry faisait en sorte que ses sombres pensées ne soient jamais trahîtes par l’expression de son visage. Il portait un masque depuis sa rentrée scolaire en sixième année. Ses nerfs étaient sans cesse mis à rude épreuve pour paraître normal…
Tout à coup, Harry fut tiré de ses contemplations par Maty qui sauta sur ses genoux et qui se mit à ronronner en lui piétinant les cuisses.
Harry tourna la tête vers Hermione.

- Mais qu’est-ce qu’elle fait ?
- Elle veut un câlin. Ça se voit quand même !

Harry regarda Maty et fut comme hypnotisé par son regard pénétrant.
Il se sentit apaisé et détendu. Il la caressa lentement et savoura la sensation de poils soyeux passant entre ses doigts. Il se laissa aller à la contemplation de sa charmante tête légèrement triangulaire, de son petit museau noir et de son pelage qui avait des reflets cuivrés en raison du feu de la cheminée.
Il l’imagina en train de porter le petit collier avec la pierre verte qu’il avait vu dans le salon.
L’éclat de l’émeraude n’aurait certainement pas rivalisé avec celui de ses prunelles dorées.
Elle était parfaite. Il n’avait jamais observé un chat d’aussi près. Il ne connaissait que Pattenrond qui n’était pas ce que l’on peut appeler un chat agréable à regarder.
Maty était vraiment envoûtante…magique.
Harry était bien, ses soucis s’étaient envolés, et son cœur avait retrouvé une légèreté jamais égalée depuis une éternité.
Il n’y avait que sur son balai qu’il approchait une telle sensation de plénitude.
Le ronronnement de Maty imprégnait son corps grâce à la vibration qu’il sentait dans ses mains.
Harry savourait l’instant présent et souhaitait qu’il reste longtemps ainsi.
Hermione le sentit et elle décida de ne pas discuter avec lui pour le moment. Elle reporta donc son regard sur Rogue.
Il n’avait pas bougé d’un pouce pourtant son visage exprimait une certaine appréhension, comme s’il se passait quelque chose qu’il ne comprenait pas, quelque chose qui n’était pas prévu.
Hermione s’en inquiéta un peu mais n’en dit rien.
Elle détestait profondément ce professeur. Il avait été plus d’une fois ignoble avec elle, la mademoiselle Je-sais-tout, la Sang-de-Bourbe.
C’est pour cela qu’elle mettait un point d’honneur à toujours lui rendre des devoirs irréprochables car, ainsi, il était obligé de lui donner de bonnes notes. Elle voyait à quel point ça le mettait en horreur car quand il lui rendait ses copies, il la lui jetait presque et ne faisait jamais de commentaires alors qu’avec Harry, il se faisait un délice de le rabaisser.
Mais, bien qu’elle ait pour lui la plus grande répulsion, elle ne pouvait s’empêche de vouloir en savoir plus sur lui. Et ce depuis la fin de sa première année, quand elle dû résoudre son énigme pour aider Harry à récupérer la pierre philosophale. Elle l’avait trouvé remarquable, digne d’une grande intelligence et d’un esprit logique imparable mais aussi d’une certaine poésie. Avant cela, comme la totalité des élèves et sûrement une grande partie des professeurs, elle n’avait jamais cherché à voir ce qu’il y avait derrière le masque du tyrannique professeur Rogue. Elle n’avait même jamais pensé qu’il pouvait y avoir quelque chose d’autre que ce qu’il montrait au monde.
Mais depuis, elle voulait comprendre son mystère. Cependant, plus elle découvrait de choses sur lui, plus sa personnalité lui échappait. Il avait été un Mangemort, mais d’après Dumbledore, il était devenu un espion pour l’Ordre du Phénix avant la chute de Voldemort. Pourquoi avait-il rejoint Voldemort pour ensuite le trahir ? Comment avait-il fait pour cacher à Voldemort son double jeu alors qu’il était de notoriété publique que personne ne peut mentir au terrible mage noir ? Qu’est ce qui faisait penser à Dumbledore qu’il pouvait faire entière confiance à l’ex-Mangemort ? Quel était son rôle dans l’Ordre à présent ? Et s’il était vraiment du côté de l’Ordre, pourquoi favorisait-il Drago Malfoy alors que son père est censé vouloir le tuer pour avoir trahit son Maître ?
A présent qu’elle se trouvait dans ses appartements, elle avait la sensation de toucher du doigt quelque chose de précieux aux yeux de Rogue : son intimité. C’est pour cela qu’elle n’avait pas du tout apprécié qu’Harry fourre son nez partout dans le salon. Pourtant ce qu’elle avait appris par cette exploration ajoutait des pièces au puzzle qu’elle essayait de reconstituer. Ainsi, il connaissait plusieurs langues étrangères et lisait beaucoup la littérature moldue. Du théâtre surtout et de la poésie. Elle s’en était doutée mais maintenant c’était sûr et certain.
Mais quand elle prenait de la distance pour voir le puzzle dans son ensemble, elle ne pouvait que constater que les différentes pièces ne s’emboîtaient pas et que l’énigme restait entière. Plus elle grattait la surface, plus elle trouvait de surface à gratter.
Mais Hermione Granger ne renonce jamais face à un casse-tête. Elle voulait savoir !
Déjà, elle sentait qu’elle résoudrait une partie du mystère dans cette chambre. D’abord cette chatte noire qui semblait très douée pour apaiser les gens et depuis quelques minutes Hermione regardait sur la table de chevet, une photo montrant un enfant qui grimpait à un arbre aidé de sa mère. Elle n’avait toujours pas vu leur visage car ils étaient tous les deux de dos. Le jeune garçon n’arrivait pas à attraper la branche à laquelle il devait s’accrocher. Il était déjà tombé plusieurs fois dans les bras de la femme aux longs cheveux noirs et à chaque fois, ils s’écroulaient par terre pour rire. La scène était très joyeuse. Il n’y avait aucune ombre au tableau. Enfin, l’enfant parvint à atteindre la branche et à monter dessus sur les bravos de sa mère. Il s’assit dans l’arbre pour faire des coucous à la personne qui devait tenir l’appareil photo. La mère aussi se retourna vers l’objectif en riant. La ressemblance entre les deux était frappante. Ils avaient les mêmes yeux noirs, les mêmes cheveux, le même teint clair. Hermione en était sûre à présent. Il s’agissait de Severus Rogue et de sa mère quand il avait environ sept ans.
Mais cela ne collait pas avec ce qu’elle imaginait de l’enfance de Rogue. Elle le voyait seul, mal-aimé voire abandonné. Pourtant la photo le montrait débordant d’énergie et de joie de vivre, entouré par l’amour et l’attention de sa mère.
Encore une pièce qui ne concordait pas avec le reste du puzzle.
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2nd année Messages : 12 Date d'inscription : 11/05/2012

Ha oui en effet, c'était une belle idée de reprendre le fait qu'il préfère enseigner la défense contre les forces du mal par exemple. On va dire que les potions est un lourd "héritage" qu'il préfèrerait échanger contre la possibilité d'enseigner la DCFM. Et surtout c'est un nid de mauvais souvenir. J'aime beaucoup Smile

.

Allors la suite m'a bien plut. on retrouve l'envie d'énigme d'Hermione. C'est vraisemblable !
Dingue, je vois pas Severus avec un chat (*je le vois toujours comme un sans coeur le prof de potion !*)

On va revoir ce bon vieux Tom Elvis Jedusor !
Mais Voldemort n'est pas censé détester qu'on l'appelle par Tom ?

Je deviens fidèle à cette fiction Smile

.

Cool! Une fidèle lectrice! study

Concernant le chat, pour le moment, on n'a pas vu Rogue interagir avec. ça vient au prochain chapitre. Tu accepteras peut-être mieux l'idée après les avoir vu ensemble (réveillés). Sinon, IRL, tu aimes les chats? Tu aurais plutôt vu Rogue avec un Lézard? ^^ alien

J'avais oublié que Tom jedusor n'aimais pas qu'on l’appelle comme ça. Mais il devait peut-être donner le change avant de devenir le Mage Noir bien connu. Rolling Eyes

2nd année Messages : 12 Date d'inscription : 11/05/2012

Oui tu as raison ! Je m'habituerais Smile

. Puis bon c'est pas un monstre non plus ! D'ailleurs, comment se comporte t-il avec les Serdaigles et les Poufsouffles ? (lancement d'un grand débat *sors*).

Hé oui, une fidèle Smile

bien que tu en as déjà Smile

.
Ho les chats j'adore oui, j'en ai une qui se promène dans la maison ! Sinon, un chat c'est bien pour Rogue Smile

.

Bon courage pour la suite.

Je pense qu'il est aussi "sec" et exigeant avec les Poufpouf et les Aigles mais qu'il a une aversion particulière pour Harry. Et comme le livre est du point de vue de Harry, on en voit un aspect subjectif et biaisé de Rogue. Si le livre était du pt de vue de Dumby ou de Malfoy, ça serait différent.

Bravo tu m'as énormément surprise Snape ne souffre pas. Mais je souhaite plus d'explication sur le livre de McGonagall. Encore une fois BRAVO et vivement la suite Exclamation

PS c'est Snapy ma soeur c'est pas déco --'

merci Snapy déguisée en Exorciste ^^
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Dans le songe de Rogue.
Un léger sourire sur les lèvres, Jedusor regarda par la fenêtre pour constater que la tempête s’était bien arrêtée. Il déstupéfia le chat qui partit se cacher sous le lit.
Severus ne s’était pas réveillé. Il était toujours malade mais quelque chose avait changé dans l’expression de son visage. Ses traits semblaient s’être quelque peu durcis. Il semblait aussi respirer avec plus de force. Il frissonnait toujours.
Ehnéas rentra quelques dizaines de minutes plus tard avec le médecin du village le plus proche.
Le médecin se dirigea immédiatement vers le lit de Severus et commença à l’examiner. Il posa une multitude de question sur son état, comment s’était arrivé, quel était ce solide bleuté qui entourait ses mains, depuis quand il était sans connaissance.
Jedusor répondait seulement aux questions susceptibles d’aider le docteur à choisir le meilleur traitement pour Severus.
Ehnéas restait dans un coin sombre de la pièce. Il semblait bouillonner de rage intérieurement
Le médecin pris la température de Severus : 40,3°C et examina sa gorge sifflante. Il écouta son cœur et ses poumons.
Il se tourna vers Jedusor.

- C’est vous qui avez établit le diagnostic de la pneumonie bactérienne ? demanda t’il
- Oui, dit simplement Jedusor
- Vous aviez entièrement raison.
- Je sais.
- …Bien, vous devez donc savoir qu’il est gravement atteint.
- Oui, je sais. Mais vous avez amené le traitement avec vous, n’est-ce pas ? dit-il avec une étrange lueur dans les yeux.
- Dans ma trousse, oui, répondit-il en sortant les médicaments de sa mallette. Ça devrait suffire à traiter l’infection. Il doit boire ceci trois fois par jour. Ce sont des antibio-tiques. Voici le sirop pour sa gorge et une pommade au cas où ses douleurs thoraciques persistent. Il va beaucoup tousser, c’est normal. Il ne doit pas se retenir. Il aura aussi du mal à parler pendant quelques jours.
- Merci pour votre aide, Docteur.
- C’est normal. Je reviendrai demain pour voir l’évolution de son état.

Le médecin commença à ranger ses affaires. Ehnéas s’approcha lentement de lui et sortit sa baguette avec une sorte de lueur démente dans le regard.
Jedusor le vit et discrètement, il lui fit signe de ne rien faire et de ranger sa baguette. Ce que fit Ehnéas, à contrecœur et il repartit dans l’ombre de la chambre.
Le médecin ne se rendit compte de rien car il était dos à Ehnéas.
Quand il eut fine, Jedusor capta son regard.

- Ce n’est pas la peine de revenir. Je m’occupe de tout à présent.
- Oui…je…crois que…vous n’aurez plus besoin de moi.
- Vous allez rentrer chez vous et oublier que vous êtes venu ici. Vous ne nous avez ja-mais vu.
- …Je vais vous laisser…Je dois rentrer chez moi…Je suis fatigué…
- Au revoir, Docteur.
- Au…revoir…

Le médecin avait les yeux dans le vague. Il sortit lentement de la maison tel un somnambule.
Jedusor regarda Ehnéas avec un regard sévère. Ehnéas osait à peine bouger et, la voix légèrement tremblante, il dit :

- Calme-toi Tom, s’il te plait…
- Que je me calme ?...TU VEUX QUE JE ME CALME ? s’écria soudain Jedusor. TU AS FAILLIT TOUT FAIRE RATER ! Tu ne crois pas que cette tempête magique a suffisamment attiré l’attention ? Tu voudrais ajouter la disparition inexplicable d’un médecin moldu ? Je m’efforce de réparer ta monstrueuse erreur qui a failli coûter la vie à mon filleul. Tu ne fais qu’aggraver la situation en mettant ton cerveau dans un bocal dès qu’au contraire il faut faire preuve de finesse et d’intelligence. Tu n’es qu’une brute Ehnéas…Je vais partir maintenant car sinon je vais être tenté de…Je reviendrai demain vers midi. Et prie pour que Severus s’en sorte sans séquelles…

Et Jedusor transplana.
Ehnéas tremblait de tous ses membres. L’air était encore chargé de la fureur de Jedusor.
Depuis qu’il le connaissait, Ehnéas avait appris que Tom devenait très dangereux quand il s’énervait. Il l’avait vu en colère plusieurs fois et parfois, cela se terminait mal pour la personne qui recevait ses foudres.
Il savait donc qu’il avait eu chaud, très chaud.
Il décida d’aller dormir quelques heures car il sentait que Severus ne se réveillerait pas avant le lendemain.
Si les cris de Tom ne l’avaient pas réveillé, c’est qu’il devait dormir profondément.
Ehnéas quitta la pièce pour rejoindre sa propre chambre.
Le petit chat noir sorti de sous le lit et grimpa sur le lit. Il s’approcha de l’oreiller, il passa ses moustaches sur le visage dur de Severus et il lécha lentement son front fiévreux.
Le souvenir se brouilla et un autre le remplaça.

C’était la même image que la précédente sauf que le jour s’était levé et qu’il baignait la chambre d’une lumière pâle. Le chat était allongé sur les jambes de Severus et, sur la chaise, Ehnéas lisait le journal du jour.
La respiration de Severus était rapide et irrégulière, comme s’il faisait un cauchemar dans lequel il courait à en perdre haleine.
Puis sa respiration se bloqua et au bout de dix secondes, il prit une grande inspiration telle quelqu’un qui parvient à crever la surface de l’eau après être resté trop longtemps immergé.
Le chat, surpris, se leva sur ses pattes et l’observa. Ehnéas, lui, n’avait même pas levé les yeux du journal.
Severus relâcha son inspiration et commença à respirer normalement.
Ses paupières frémirent.
Il émergeait lentement d’un épais brouillard.
Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait et où il était.
Après avoir eu si froid, le voilà qui suffoquait de chaleur.
Il entendit sa respiration sifflante.
Mais c’était impossible !...impossible…
Il ne pouvait pas être en train de respirer. Il ne devait pas…
Il était mort !
S’il respirait, c’est qu’il avait échoué.
Il essaya de bouger les mains mais elles étaient comme entravées.
Il n’arrivait pas non plus à se souvenir de son cauchemar.
Il se rappelait juste une terrible angoisse et la sensation d’une grande menace mais aucune image ne lui revenait.
Il sentait quelque chose de bizarre dans son cœur, comme une ombre, un sentiment noir.
Son cœur battait, il le maintenait en vie mais il lui était devenu étranger, comme un intrus indésirable, une pièce rapportée.
Ce cœur inlassable répandait dans ses veines un poison qui tue l’âme et non le corps : la Haine.
Il savait déjà qu’il haïrait la première personne qu’il verrait en ouvrant les yeux, qu’il haïssait déjà le monde dans lequel il vivait, ce monde qui le retenait de force.
Il avait la gorge horriblement sèche. Il ferma la bouche pour déglutir. Mais, tout-à-coup, il fut pris d’une douloureuse crise de toux. Il avait mal au poumon gauche comme s’il avait un point de côté. Il se recroquevilla en position fœtale pour tousser. C’est alors qu’il se rendit compte qu’il avait un gel solidifié autour des mains et des pieds.
Il avait trop mal à la tête pour réfléchir à quoi que ce que ce fût.
Quand sa toux se calma, il ouvrit lentement les yeux et vit sur sa chaise, son père Ehnéas qui lisait tranquillement son journal.
Normal…
Severus le détestait tellement !
Il le détestait pour tout ce qu’il était. Il le détestait pour tout ce qu’il n’était pas, pour tout ce qu’il aurait dû être ou devenir pour lui.
Son père n’était plus rien alors qu’il aurait pu devenir tout pour lui.
Severus aurait tant voulu ne jamais le revoir !
Et pourtant, il était là, en face de lui, totalement insensible alors que son fils souffrait le martyr à cause de sa maladie.
Severus aurai voulu se rendormir mais dès qu’il ferma les yeux, il entendit Ehnéas lui dire un mot sans appel.

- Explication ?

Il n’avait pas détaché les yeux de son journal. Il attendait simplement la réponse de Severus.
Mais que répondre ?
La vérité ? Impossible !
Un mensonge ? Mais jusqu’où mentir ? Que savait-il déjà ? Que devinait-il ?

- J’attends…

Etait-ce lui qui l’avait retrouvé ? Avait-il compris le but réel de sa fugue ?

- J’attends toujours tes explications !
- Je…

Il avait la gorge tellement sèche qu’il avait beaucoup de mal à parler. Sa voix se coinçait.

- Oui ? dit Ehnéas avec la patience d’un carnassier.
- Je…voulais juste…m’entraîner à faire…la potion de…Calmite III mais il me fallait des aiguilles d’If…donc, comme il faisait beau dehors…je suis parti en chercher…
- Sans ton manteau d’hiver ?
- Je ne pensais pas…en avoir pour longtemps…La tempête m’a surpris.
- Tu cherchais des aiguilles d’If ? Alors pourquoi tes poches étaient t’elles pleines de cailloux ?
- Je…C’était pour…commencer une collection…Vous ne les avez pas jeté j’espère…
- Non. Ils sont dans la salle de bain.

Severus eu une autre quinte de toux qui le plia en deux. Il en avait les larmes aux yeux.
Ehnéas lisait toujours son article. Severus repris sa respiration.

- Il y a des articles intéressants ? demanda t’il
- Oui…Très intéressants…Certains plus que d’autres. Par exemple, les articles d’accidents arrivés à des sorciers stupides sont totalement dénués d’intérêts !

Un lourd silence tomba.
Puis Severus toussa à nouveau. Ehnéas repris la parole avec une voix sévère.

- J’espère que tu te rends compte de ce que tu as fait, que tu te rends compte que ce qu’il t’arrive est entièrement ta faute !
- Ce n’est…pas…de ma faute si…une tempête s’est déclarée…
- Je ne parlais pas de ça. Tu le sais très bien…

Donc il avait compris que Severus avait menti. Il avait deviné ce qu’il était vraiment parti faire dans la montagne.
Mais Severus s’en fichait. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait !
Ils se regardèrent longuement. Ils savaient tous les deux que l’autre savait.
Puis, le regard indifférent, Ehnéas plia son journal, se leva, se dirigea vers la porte et, sans même se retourner, il dit :

- Que cela ne se reproduise pas.

Et il sortit.
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J'ai retrouvé mon identité Twisted Evil

. J'ai le droit de jeter un sort au père de Snape ?
La suite est pour bientôt j'espère?

Espère, espère Twisted Evil

Et tu peux torturer Ehnéas à ta guise. Cool

» Cartes chocogrenouille : bilan (7ème chapitre du tome 3)