Le grand Bilan (fanfic à chapitre, centrée sur Severus)

La suiiiiiiiite
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Severus se sentait très mal physiquement. Il avait envie de mordre son oreiller pour pouvoir crier sans être entendu.
Il avait un étau qui lui serrait le cœur, comme si son cœur voulait battre à cent à la seconde mais qu’une force le maintenait à un tempo normal.
Il était fatigué de tout. Il se sentait prisonnier de son corps, pris au piège.
Il voulut étendre ses jambes pour se remettre sur le dos.
C’est alors qu’il sentit un poids sur le lit au niveau de ses pieds.
Il se redressa sur ses coudes et vit un chat noir qui le regardait.
C’était le chat qu’il avait vu dans la tempête juste avant de s’évanouir. C’était bien ses yeux rassurants qu’il avait vus en dernier.
Il fut pétrifié par cette vision car il avait cru que ce chat était un ange descendu du ciel pour le chercher dans la tempête et non pas un animal normal.
Quand il plongea dans ses grands yeux, il sentit comme une décharge dans son cœur. Il se mit à battre la chamade.
Severus voyait des petites étincelles lui passer devant les yeux. Il ne voyait plus sa chambre, il ne voyait plus que le chat noir.
L’immense colère qui l’habitait se dissipa instantanément. Il oublia l’espace d’un instant sa maladie et le temps n’avait plus d’importance.

Un vrai coup de foudre. Je me souviens encore avec exactitude de cette sensation électrisante. J’ai aimé Maty dès la première seconde. Elle avait quelque chose de magique et j’avais la sensation qu’elle n’était là que pour moi. Je n’ai appris que plus tard que les deux étaient le cas.

Le chat s’avança vers Severus. Sa démarche était légèrement chaloupée, très féline.
En la regardant, Severus se souvint d’une chanson que Malicia lui chantait. Une chanson qui parlait d’un ange qui errait sur Terre sous la forme d’une chatte.
Severus avait toujours imaginé cet ange comme ça. Exactement comme ce chat qui était sur son lit.
Le chat s’allongea à côté de Severus, la tête sur son ventre. Ils se regardèrent longuement. Le chat fit un léger clin d’œil à Severus et ronronna doucement, puis de plus en plus fort et profondément.
Et le chat ferma les yeux, mais Severus ne voulait pas. Il voulait encore voir ses grands yeux dorés. Il ouvrit la bouche pour l’appeler.

- Ma…Maty ? dit-il dans un souffle rauque

Le nom lui était venu tout seul. Il n’y avait même pas réfléchit. Comme si c’était une évidence. La chatte, car il était maintenant persuadé qu’il s’agissait d’une femelle, ouvrit alors les yeux et miaula en émettant une sorte de roucoulement très tendre. Ce nom semblait lui plaire. Il voulait la caresser, toucher ses poils mais il ne pouvait pas à cause de ses engelures aux mains.
Elle était si belle, si parfaite. Magique.
Il se laissa aller à écouter son ronronnement délicieux. Il avait moins mal à la tête même s’il sentait que sa fièvre n’avait pas baissé d’un dixième de degré. Il avait aussi moins mal à son point de côté.
Il ferma les yeux et s’assoupit d’épuisement pendant quelques heures.
Puis vers midi, Rogue entendit des voix au rez-de-chaussée. Ehnéas et Jedusor.
Les bruits de pas dans l’escalier réveillèrent Severus. La chatte était toujours à ses côtés.
Il s’inquiéta de savoir qui montait avec son père. Il n’avait vu personne d’autre que son père depuis la mort de Malicia.
Qui pouvait bien venir le voir ?
Ehnéas ouvrit la porte de la chambre de Severus et y pénétra avec un inconnu.
Il était grand et il avait les cheveux d’un noir de jais. Son visage avait une beauté sans âge. Il était très charismatique.
Severus eu tout de suite confiance en cet homme qui était tellement différent de son père. Il ne pouvait pas être pire que lui.

- Severus, dit Ehnéas, la voix étrange. Je te présente ton parrain Tom Jedusor. Il voyage beaucoup à travers le monde et il est revenu spécialement pour toi quand il a appris que tu étais malade.
- Oui Severus, je vais m’occuper de toi et quand tu iras mieux, nous pourrons peut-être faire des choses ensembles, rattraper le temps perdu. Tu es déjà très grand et on se connaît si peu.

Le silence s’installa. Ils s’attendaient peut-être à ce que Severus dise quelque chose mais il était incapable de dire quoi que ce soit.

- Bon, je vais vous laisser tous les deux. Je monterai le déjeuner et les médicaments dans dix minutes.

Ehnéas sortit de la chambre.
Tom regarda Severus et il lui sourit. Il s’assit sur la chaise à côté du lit.
Maty émit un faible grognement quand elle le vit s’approcher.

- C’est ton chat ? demanda innocemment Jedusor.

Severus fit tristement « non » de la tête.

- Ha ? Et tu veux le garder ?

Severus acquiesça.

- D’accord. J’arrangerai ça avec ton père.

Jedusor pu lire « merci » sur les lèvres de Severus.

- Tu dois mourir de soif. Je te donne un verre d’eau et tu pourras me dire comment tu vas l’appeler.

Il redressa Severus. La chatte grogna à nouveau et parti aux pieds de Severus. Ce dernier but lentement son grand verre d’eau sucrée. Il avait moins mal à la gorge et il sentit qu’il serait capable de parler mais il ne savait pas quoi dire. Il était encore sous le choc de la découverte qu’il avait un parrain et qu’il était là, juste devant lui.
Puis il se rappela de la question de Jedusor.

- Elle s’appelle Maty.
- C’est joli.

Jedusor lui souriait. Il y avait quelque chose de magnétique dans son regard.

- J’imagine que tu dois te demander ce que tu as. C’est une pneumonie. En quarante-huit heures, tu seras presque guérit. D’ailleurs, je pense que je peux te retirer ça. Tes engelures sont sûrement guéries.

Il se leva et sortis sa baguette de sa poche. Avec la pointe, il toucha les mains et les pieds de Severus. Le gel bleuté disparut aussitôt et Severus pu bouger les doigts.

- Comme je l’ai dit tout à l’heure, si tu es d’accord, j’ai l’intention de te prendre avec moi tous les week-ends pour commencer ta formation de sorcier. Contrairement à ton père, je vois en toi un formidable potentiel. Je suis très fier d’être ton parrain car je vais pouvoir t’enseigner des choses que ton père n’oserait même pas imaginer. Il y a des pouvoirs que le commun des sorciers ignore ou craint. Ces pouvoirs, tu es destiné à les maîtriser. Tu vaux plus que ce que tu crois Severus. Avec moi, tu découvriras que le monde n’a pas de limites pour les audacieux.

Severus ne savait plus du tout où il en était. Quelques heures auparavant, il n’imaginait même pas avoir à reparler à quiconque et le voici parmi les vivants, découvrant l’existence d’un parrain qui lui offrait de l’arracher pour les week-ends à la présence peu supportable de son père.
L’idée était très tentante mais pour le moment, il n’avait strictement envie de rien. Il ne se sentait pas la force de discuter avec cet inconnu qui semblait pourtant si bien le connaître.
Mais, après tout, pourquoi ne pas faire ce que Jedusor proposait avec tant d’ardeur ?

- Pour ton anniversaire, poursuivit Jedusor, nous irons tous les deux au Chemin de Tra-verse pour t’acheter une baguette magique. Ta propre baguette.

Severus n’avait jamais émis le souhait d’avoir une baguette magique. Non pas qu’il était contre cette idée, c’était plutôt qu’à son âge, il n’en voyait pas l’utilité.
Jedusor l’observa attentivement.

- Tu n’as pas l’air enchanté. Cela ne te fait pas plaisir ?
- Si…si…c’est juste que…j’ai du mal à réaliser…je suis un peu étourdi par tout ce qui m’arrive.
- Je comprends. C’est normal. Tu sors tout juste d’un terrible accident. Il faut que tu te reposes et que tu reprennes vite des forces.

A cet instant, on entendit les pas d’Ehnéas dans l’escalier.
Jedusor ouvrit la porte avec sa baguette et Ehnéas entra avec un plateau qu’il faisait léviter.
En voyant cela, Severus se dit soudain que finalement, ça pouvait être intéressant de manipuler une baguette magique.
Jedusor prit le plateau.

- Mange ton déjeuné après je te donnerai tes médicaments.

L’image se troubla et Rogue vit un autre souvenir.
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Oulah de mieux en mieux you know who est aimable et attentionné. Finalement je vais peut être recroire au père Noël . Non franchement très bien je ne m'attendais pas du tout à ça. Et je pense que les autres aussi.
Et bientôt la suite

Jedusor? aimable? attentionné? huuuum Attends de voir la suite.

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C’était la nuit qui avait suivi la rencontre avec Jedusor.
Severus était seul dans sa chambre avec Maty.
Il dormait. Plus précisément, il cauchemardait. C’était le même cauchemar que la veille. C’était aussi le même qu’il ferait des nuits durant.
Dans ce songe angoissant, Severus court pour fuir quelque chose. Il ne sait jamais ce que c’est. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il doit à tout prix distancer ce qui le poursuivit. Alors il court encore et toujours. Les paysages défilent autour de lui : une plaine, une forêt sombre ou une montagne au relief acéré. Les lieux se succèdent mais ne se ressemblent pas. Severus fuit toujours. Il sent dans son dos, que la menace grandit et gagne du terrain. Severus essaye de courir plus vite mais il s’essouffle. Il est dans une grande étendu désertique. Il n’a nulle part où aller, nul endroit où se cacher. Soudain, un gigantesque fossé lui barre la route. Il se stoppe net, au bord du précipice. Il se retourne et voit une haute silhouette qui s’approche lentement. En voyant cette ombre menaçante, Severus sent que l’affrontement est inévitable. Affolé, il cherche autour de lui ce qui pourrait l’aider à se défendre. Il voit, sur un rocher, un petit coffret semblable à une boite à bijoux. Il l’ouvre précipitamment et découvre à l’intérieur un revolver. Il saisit l’arme étrange et la pointe sur son poursuivant. Ce dernier s’arrête et éclate de rire. Severus tremble de tous ses membres, le pistolet avec. Cela fait encore plus rire l’imposante créature. Alors, tout ce passe en une seconde. Le doigt de Severus dérape et le coup part. La balle atteint le monstre en pleine poitrine. Au même moment, Severus sent une douleur fulgurante dans sa propre poitrine. Sous le choc, il se plis en deux et tombe à terre. Au-dessus de lui, il voit que le monstre continu de ricaner, comme s’il n’avait pas été touché par la balle. Il se penche. Sa longue main blanche s’approche et fouille à l’endroit où Severus à mal. Ce dernier crie, hurle, se débat mais le monstre est implacable. La douleur est intenable. Il lui semble que cette créature lui tournait un couteau dans la plaie. Puis la main ensanglantée se dégage et tient un petit objet métallique, la balle du revolver. La cagoule du tortionnaire tombe et Severus voit alors un homme à la peau extrêmement pâle et aux cheveux noirs graisseux. Ses yeux sombres sont comme deux trous sans fond. Il sourit avec ses horribles dents jaunâtres et déchaussées. Et il…il possède aussi le nez caractéristique de la famille Rogue ! L’homme se relève, toujours avec son sourire diabolique et ramasse le revolver chargé. Il le pointe sur la tête de Severus et lui dit avec une voix mielleuse et grave : « A bientôt ». Il tire.
Severus se réveilla en sursaut. Il avait horriblement mal au cœur. Comme s’il était pris dans un étau qui l’écrasait. Il était en sueur et il lui fallut dix minutes pour comprendre que l'épouvante qu’il venait de vivre n’était qu’un rêve, qu’un stupide rêve…pourtant si réaliste.
Maty s’approcha de son visage et se blottit dans son cou. Elle ronronna tendrement pour le calmer.
Severus se détendit mais il ne parvenait pas à se rendormir car dès qu’il fermait les yeux, il revoyait ceux de cet homme en noir.
Il avait chaud et sa gorge était en feu. Et, à son grand malheur, il eut une magistrale crise de toux.
Cela réveilla Jedusor qui séjournait dans la chambre d’ami. Il fit irruption dans la chambre.

- Désolé, lâcha Severus dès qu’il en eu l’occasion
- Ne t’excuse pas ! S’excuser c’est faire preuve de faiblesse. N’en montre jamais ! Bois ça.

Jedusor lui apporta son sirop. La toux se calma. Il prit sa température.

- Ça va aller. Ta fièvre a un peu baissé. Rendors-toi.
- Oui, je vais essayer.
- N’essaye pas. Fais-le, dit Jedusor avant de sortir de la chambre.

Severus ne comprit pas le comportement de son parrain. Toute la journée de la veille, il avait été charmant et prévenant. Pourquoi se montrait-il soudain si dur avec lui ?
Severus fut tiré de ses pensées par Maty qui lui lécha longuement la joue puis le front.
Il ferma les yeux en ne pensant plus qu’à la douce présence de sa nouvelle amie et il parvint à s’endormir.

Le souvenir suivant ramena Rogue plusieurs jours après cet incident.
C’était le matin. Severus était encore au lit, les yeux grands ouverts. Cela faisait plusieurs heures qu’il était éveillé. Toujours à cause du même cauchemar.
Il en perdait presque le sommeil malgré sa fatigue.
Le jour, ses pensées s’embrouillaient. Il lui arrivait parfois d’avoir des sortes d’absence : pendant plusieurs minutes voire une heure, son regard se fixait sur un point de la pièce et il ne pensait plus à rien. Le néant total. Il se déconnectait et quand il revenait à lui, il ne se souvenait jamais ce qu’il s’était passé dans sa tête durant cette période.
Jusque-là, il avait l’excuse de la maladie mais maintenant, comment justifier son état d’épuisement à son père et à son parrain ?
S’il parlait de son cauchemar, Jedusor le prendrait pour un faible et Ehnéas pour un bébé pleurnichard.

- Severus ! Il est tard ! Viens déjeuner !

La voix d’Ehnéas criait depuis le rez-de-chaussée.
Severus soupira. Il réveilla Maty qui dormait sur son ventre. Elle s’étira et partit au pied du lit.
Il s’assit sur le bord du lit et se leva.
Mais la tête lui tourna et il dû se rassoir aussitôt.

- Ouille, fit-il en se massant le crâne.

Il respira profondément, se concentra sur la porte et réussit enfin à marcher droit.
Il descendit l’escalier en se tenant bien à la rampe et tout se passa à merveille. C'est-à-dire qu’il n’eut pas à finir la descente sur les fesses ou sur la tête.
Jedusor s’était absenté pour la matinée. Severus ne trouva donc que son père dans la cuisine.

- Tu aurais quand même pu t’habiller et te coiffer !
- Bonjour à vous aussi père.

Ehnéas émit une sorte de grondement sourd. Mais n’ajouta rien.
Severus mangea ce qu’il put aussi rapidement qu’il le pouvait. Il pensait retourner dans sa chambre avant qu’Ehnéas ne lui adresse à nouveau la parole.
Il ne fut pas assez rapide.

- Quand tu auras finit, tu iras t’entraîner à faire une potion, par cœur bien entendu, et j’espère pour toi qu’au moins, j’arriverai à reconnaître ce que tu auras tenté de faire.

Severus serra les poings. La colère lui fit oublier son état de fatigue.
Jamais ! Jamais Severus ne se trompait dans ses potions !
Pourquoi Ehnéas le rabaissait-il sans cesse ? Pourquoi était-il toujours si…aussi…tellement…injuste et odieux ?!
Severus ne faisait-il pas tout ce qu’Ehnéas voulait ? N’avait-il pas réussit toutes les épreuves qu’il lui imposait ? Pourquoi ne reconnaissait-il pas sa valeur ? Pourquoi, quoi qu’il fasse, malgré tous ses efforts, jamais Severus ne voyait la moindre étincelle de fierté ou d’amour dans les yeux de son père ?
Severus avait envie de crier, de hurler. Mais crier quoi
Quelque chose le retenait de dire ce qu’il avait sur le cœur.
Mais, qu’est-ce qui le retenait ? Il n’avait rien à perdre.
En même temps, cela en valait-il la peine ? Ehnéas méritait-il de le faire craquer ? Non ! Il ne devait pas avoir cette satisfaction !
Il eut soudain un éclair de génie.
Faire une potion au choix ? Pourquoi pas finalement.
Il termina son petit déjeuné et se dirigea vers la salle de potion.
Il mit le chaudron sur le feu et sélectionna ses ingrédients dans l’armoire. Il se remémora rapidement toutes les instructions de la fabrication de la potion qu’il entreprenait. C’était une des dernières qu’il avait apprise avec son père. Ils venaient d’attaquer la problématique du sommeil et ils avaient justement vu une potion qui permettait de masquer les effets de la fatigue. Exactement ce dont Severus avait besoin. Grâce à cette potion, Ehnéas et Jedusor ne se rendront compte de rien et Severus n’aura pas à expliquer ses insomnies.
En une heure, il avait fini de préparer la potion et il versa dans une bouteille de quoi tenir un mois entier. Il en restait suffisamment dans le chaudron pour que son père ne s’aperçoive pas qu’il en manquait.
Bien sûr, quand Ehnéas arriva pour vérifier si Severus avait réussi sa potion, il ne trouva rien d’autre à dire que :

- Je vois que tu as choisi de faire une des potions les plus faciles à réaliser.

Bien entendu, c’était une des plus difficiles que Severus ait apprise.
Ehnéas fit disparaître le contenu du chaudron avec sa baguette dans une rage à peine voilée et il sortit de la pièce, laissant le champ libre à Severus.
Severus avait envie de sauter de joie. Il se promit de tout faire pour forcer son père à admettre ses erreurs de jugement. Mais pour cela Severus devait se montrer irréprochable car la moindre faute de sa part reviendrait à donner raison à Ehnéas.
Severus pris la bouteille remplie de potion et monta dans sa chambre. La vue de son lit le replongea dans son état de somnolence. Il se sentait totalement vidé par cette confrontation avec son père. Il se traîna jusqu’à la chaise de son bureau. Il observa le livre posé devant lui. Un livre que lui avait offert son parrain. Il n’avait pas encore eu le courage de le lire.
Il but une gorgée de potion. Un frisson parcouru tout son corps. Sa tête devint beaucoup plus légère. Ses yeux étaient plus vifs et ses mouvements étaient redevenus rapides et aisés. Il se sentait en pleine forme. Il se sentait capable de gravir une montagne. Il aurait d’ailleurs aimé se promener dehors dans la neige. Mais il savait que son père refuserait de le laisser sortir. Il venait tout juste de se remettre de sa pneumonie et il devait faire attention.
Il cacha la bouteille entre le lit et le mur. Puis il entreprit de lire le livre de Jedusor.
Au bout de dix minutes, Maty s’installa sur les pages, l’empêchant de continuer sa lecture.

- Maty… J’étais en train de lire ! Tu ne vois pas que tu gène ?

La chatte s’étira voluptueusement sur le livre, le recouvrant complètement.

- Voilà, comme ça, c’est beaucoup mieux ! fit-il ironiquement

Maty le regarda avec un air innocent et charmeur.

- Ah. Je comprends. Tu es jalouse. C’est un vilain défaut, tu sais ?

Mais avec ses yeux en amandes, elle était irrésistible. Severus abandonna tout espoir de continuer sa lecture et déposa les armes aux pattes de Maty. Elle lui présenta son ventre et le regarda avec la tête à l’envers.

- Ça mériterait une photo ! dit Severus en riant.

Et il caressa le ventre. Il sentait les vibrations du ronronnement dans ses mains. C’était si doux, si tendre.
Severus approcha sa tête de celle de Maty et lui murmura à l’oreille.

- Ma belle…mon ange…

Il déposa un baiser dans son cou.

L’image se troubla. Rogue fut amenée quelques jours plus tard.

Dans le salon, Jedusor donnait un cours de magie théorique à Severus. Severus devait prendre des notes de ce que Jedusor disait.
Jedusor faisait l’effort de parler lentement mais il n’aimait pas du tout se répéter. Severus dû s’habituer à écrire vite et à comprendre ce qu’il écrivait car Jedusor lui posait régulièrement des questions sur la leçon et il se devait de bien y répondre.
Chaque jour, il découvrait des choses nouvelles et palpitantes sur la magie et il avait hâte d’avoir sa propre baguette pour pouvoir la pratiquer. Jedusor piquait sans cesse sa curiosité naturelle, parfois vantait les mérites des sortilèges interdits par le ministère de la magie.
D’après lui, le ministère ne cherchait pas à protéger les sorciers mais à les brider et les contraindre à la médiocrité. Des faibles étaient au pouvoir pour mettre les forts hors la loi.
Severus n’avait jamais vu le monde extérieur et les autres sorciers mais ce que disait Jedusor était tellement évident ! Ce ne pouvait être que la vérité.
Severus appréciait beaucoup les moments passées avec son parrain. Avec lui, il pouvait discuter, échanger des idées. Jedusor le mettait à l’aise, l’apprivoisait et ils parlaient d’égal à égal bien que Severus ait conscience de la supériorité de son parrain.
De plus, Jedusor soupçonnait quelque chose. Il demandait souvent à Severus s’il allait bien, s’il ne se sentait pas malade. Il se doutait sûrement que quelque chose n’allait pas chez lui. Mais Severus parvenait toujours à dissimuler ses troubles du sommeil et ses cauchemars épuisant. Il avait pris l’habitude de s’endormir à l’aide d’une potion somnifère fraîchement apprise et de passer la journée grâce à celle qui dissimulait sa fatigue. Les deux bouteilles étaient cachées derrière son lit. Il ne se réalisait pas les dangers que représentaient de telles pratiques. Tout ce qu’il voyait était qu’il n’était pas obligé de parler à ses tuteurs de ses cauchemars perturbants.
Le soir, étendu sur le dos, il n’avait pas peur du noir. Il appréhendait seulement ce qui arrivait lorsqu’il fermait les yeux. Cette sensation de malaise qui prenait place dans son ventre.

Les jours passèrent vite et un matin, ce fut Jedusor qui entra dans sa chambre pour le réveiller. Bien sûr, Severus avait déjà les yeux ouverts sur son plafond.

- Cela fait longtemps que tu es réveillé ? demanda Jedusor
- Non. Juste cinq minutes, menti Severus
- Vraiment ?

Jedusor fit alors une chose bien étrange. Il prit une longue et sifflante inspiration, comme s’il humait l’air de la chambre. Severus ne put contenir un frisson. Il se senti soudain mal à l’aise. Il était toujours mal à l’aise quand il mentait à son parrain car au fond de lui, il savait qu’on ne pouvait pas le tromper. Quand il lui mentait, il ressentait une sorte de puissance dangereuse émaner de Jedusor, comme s’il … mais c’était impossible … comme s’il savait qu’il mentait mais qu’il contenait sa rage pour une raison qui échappait à Severus.

- Tu sais quel jour on est ? poursuivit Jedusor avec un calme apparent
- … Oui je sais.
- Alors debout ! Nous partons vite en ville pour acheter ton cadeau d’anniversaire et de nouveaux vêtements. Tu grandis vite.

Dans la bouche de n’importe qui d’autre, ces phrases auraient semblé pleines de gaieté et de tendresse mais dans la bouche de Jedusor il y avait quelque chose de dérangeant.
Jedusor sortit de la chambre pour laisser Severus se préparer.
Un rapide petit déjeuné plus tard, ils se rendirent tous les deux devant la cheminée.
Jedusor tendit le pot contenant la poudre de cheminette à Severus.

- Tu sais comment ça marche ? demanda t’il
- Bien sûr ! fit Severus légèrement offensé par une telle question.
- Bon. Nous allons au Chemin de Traverse.
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Demain, je pars pour le long week-end. Je ne pourrais pas poster de suite avant dimanche soir. (peut-être que je pourrais poster jeudi mais rien n'est moins sûr)
Bon we pour ceux que je ne recroiserais pas.

Je sais pas pourquoi je commence à avoir peur pour mon snapinounet. Personnellement je ne serait JAMAIS partit seule avec Tom. Et j'ai hâte d'être à dimanche.

Finalement, je suis rentrée un jour plus tôt. Voila la suiiiite.
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Aux temps présents:
Dumbledore poussa la porte de l’infirmerie. Minerva était assise au bord d’un lit et s’était bien reposée durant la nuit.

- Ma chère Minerva. Je suis ravi de vous voir en meilleure forme qu’hier.
- Merci Albus.

Après un léger sourire, elle regarda le sol.

- Si vous saviez comme j’ai prié pour que ce qui se passe ne soit qu’un mauvais rêve…
- Allons Minerva. Nous savions tous les deux les risques encourus en travaillant pour l’Ordre du Phénix. Severus plus que quiconque. Nous savions que ce jour pouvait arriver. Tôt ou tard.
- Mais pas de cette manière… Pas avec cette potion de malheur !

Albus soupira, contrarié par l’évocation de la Potion du Bilan et tout ce qu’elle impliquait.

- Ç’aurait pu être pire. Il aurait pu ne pas revenir du tout de cette mission. Par bonheur, il est en vie et sous notre protection.
- Pour combien de temps ?

Minerva avait le don pour soulever les questions délicates. Albus ne pouvait que comprendre ses inquiétudes. D’autant qu’il n’avait pas la réponse à cette question.

- Vous feriez mieux de le rejoindre et de veiller sur lui le temps nécessaire à son réveil.
- Et si…
- Allez dans ses appartements et attendez son réveil, coupa-t-il.

Minerva McGonagall ne pouvait rien ajouter. Elle demeura silencieuse le temps qu’Albus lui explique le chemin jusqu’au passage secret de Rogue et le mot de passe. Elle l’écoutait distraitement, l’esprit ailleurs. Albus se tut et l’accompagna dans le couloir hors de l’infirmerie. Au moment de la quitter, il posa sa main sur son épaule et son regard bleu soutint le regard lointain de sa collègue.

- Soyez forte Minerva. Il aura besoin de nous.

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Dans les songes de Rogue:
De sa baguette magique, Jedusor alluma un grand feu dans la cheminée. Severus pris une poigné de poudre et la jeta dans les flammes. Elles prirent une teinte vert émeraude et crépitaient de plus belle.
Severus s’approcha de l’âtre et fut heureux de constater que le feu ne dégageait guère plus de chaleur que les vapeurs d’un bain tiède. Il prit place au milieu des flammes et s’émerveilla de les voir danser autour de ses doigts. Puis il regarda son parrain dans les yeux pour lui montrer qu’il n’avait jamais eu peur. Il vit un coin de sa bouche se soulever pour former un étrange rictus.
Severus eu un nouveau frisson et il annonça vite sa destination.
Il se sentit tourbillonner dans le conduit de cheminée. Instinctivement, il plaqua ses bras le long de son corps et ferma les yeux pour empêcher la cendre de lui brûler les yeux.
La sensation que procurait ce voyage grisait Severus. Il se surprit à souhaiter que la poudre se trompe de direction et l’emmène très loin. A l’autre bout de la terre peut-être.
Mais soudain, le sol repris toute sa consistance sur ses pieds et il fut écrasé par la gravité retrouvée.
Il sortit vite de la cheminée d’arrivée pour laisser le passage libre à son parrain. En attendant, il commença à observer le lieu où il se trouvait. Il n’était jamais allé avec au Chemin de Traverse mais sa mère lui avait promis d’y aller dès qu’il serait un peu plus grand.
Il était grand maintenant.
Il eut un léger pincement au cœur qui se dissipa un peu quand il entendit Jedusor arriver derrière lui.

- Alors Severus, tu as eu peur ?
- Non, répondit-il sans quitter des yeux la rue qui serpentait devant lui.

Jedusor n’insista pas. Il savait que c’était la vérité. Cependant il sentait un trouble chez lui. Il devait à tout prix détruire les dernières racines de qui rattachait Severus à sa faiblesse.

- Oublis les choses révolues. Elles sont un tourment pour les faibles et un poids mort pour ceux qui aspirent au pouvoir. L’avenir s’ouvre devant toi et le monde ne demande qu’à connaître ses maîtres. Le pouvoir est tout ce qui compte en ce bas monde. Le pouvoir sert ceux qui le prennent. Et pour le prendre, il faut tendre la main vers les sommets. Il faut se débarrasser des poids morts. Les petits esprits qui se lamentent sur leur sort sont les proies faciles des forts. Es-tu une proie facile Severus ?
- Non
- Es-tu une simple fourmi ? Une petite chose que l’on peut écraser ?
- Non !
- Alors ne regarde pas cette rue comme une souris prise au piège ! Devant toi, il y a un monde à conquérir. Il y a des pouvoirs à acquérir, des pouvoirs dont tu n’as même pas idée. Aujourd’hui, tu as huit ans et je vais commencer à t’enseigner ce qui te permettra de transcender le niveau de médiocrité de ton père.

La rue était presque vide. Seuls quelques sorciers faisaient de rapide courses dans les boutiques hétéroclites.
Jedusor et Severus marchaient au milieu de la rue.

- Nous allons commencer par t’acheter ton matériel d’étude et de nouveaux habits puis nous irons dans cette boutique pour trouver ta baguette.

Jedusor désigna une vitrine vétuste devant laquelle ils passaient.
Severus s’arrêta brusquement et regarda la devanture.

- Severus ? Tu viens ? Nous avons beaucoup de choses à faire aujourd’hui.
- Il faut entrer là-dedans tout de suite. On fait la baguette en premier, exigea Severus.
- Mais pourquoi ? Tu es sûr ?
- Oui. Maintenant ! insista Severus avec une sorte d’urgence dans la voix.

Jedusor voulu ajouter quelque chose mais Severus avait déjà poussé la porte de la boutique d’Ollivander. Il le suivit en rageant contre lui-même car il n’avait pas réussi à imposer son programme à un gosse de huit ans.
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J'espere que tu as passé un bon week end. Pauvre McGo. Et Tom qui n'arrive pas à ce faire respecter. La situation est très drôle j'aurais aimé voir ça tête. Sinon toujours aussi bien. Et biensur hâte de lire la suite.

Oui, un excellent we. J'ai appris à faire des Makrouds avec ma grand-mère. J'espère que toi aussi, tu as passé un bon pont.
Et: pour une fois que tout ne se passe pas comme Jedusor l'avait prévu... ^^

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La boutique était extrêmement sombre et, exception faite de Severus, elle semblait vide.

- Tu vois, il n’y a personne. Nous reviendrons plus tard. Viens je te dis !
- Non. Il est sûrement tout près ! Il ne peut pas laisser sa boutique ouvert et sans surveillance !

En effet, cela tombait sous le bon sens.

- Bien, fit-il, agacé. Nous allons le trouver. Ollivander ? Ollivander ?

Ils entendirent un bruit au fond de la boutique. Puis, au bout d’une minute à attendre, ils virent le propriétaire approcher.

- Désolé, je ne m’attendais pas à voir des clients aujourd’hui.
- Et bien vous en avez.

Ollivander posa des yeux perplexes sur Jedusor.

- Je me souviens de votre baguette, Tom Jedusor.

A ces mots, Jedusor écarta légèrement un repli de sa robe pour laisser apparaître quelques secondes sa baguette.

- Oui, oui. Je m’en souviens. Une superbe baguette. 33,75 cm, If et Phénix. Une superbe baguette.
- Nous ne sommes pas là pour ressasser des souvenirs mais pour penser à l’avenir. Je viens chercher la baguette de Severus, mon filleul.
- Severus ? Le fils d’Ehnéas et Malicia Rogue ? Mais il est trop jeune pour aller à Poudlard !
- Qui a dit qu’il irait à Poudlard cette année ? L’âge seuil pour l’obtention d’une baguette est huit ans à condition que l’élève suive une formation spéciale. Severus a huit ans aujourd’hui et j’ai pris sur moi de lui enseigner ce que je sais jusqu’à son entrée à Poudlard. Alors ? Allez-vous nous servir ?
- Bon… très bien. De quelle main tiendras-tu ta baguette ?
- Euh…Je suis ambidextre.
- C’est très bien.

Severus ne voyait pas en quoi ce pouvait être « très bien » mais il garda cette réflexion pour lui.
Ollivander sortit un mètre ruban de sa poche et pris une multitude de mesures insolites sur Severus qui n’osait rien dire.
Puis Ollivander disparut derrière ses étagères pour revenir avec quelques baguettes. Severus agita la première qu’Ollivander lui tendait. Rien ne se produisit.

- Mm… fit-il, songeur.

Il arracha presque la baguette des mains de Severus pour la remplacer par une autre. Là aussi, la baguette n’eut aucune réaction.

- Comme vous le savez peut-être, c’est la baguette qui choisit son sorcier et non l’inverse. Chacune à son caractère, ses défauts et ses qualités. Tout dépend de l’alliance du bois, de sa longueur et de l’élément magique de la baguette. Personnel-lement, je n’utilise que les nerfs de cœur de dragon, les plumes de Phénix et les crins de Licorne. Ils sont à la fois puissants et stables. La forêt d’où vient le bois de la ba-guette a aussi son importance, tout comme le type de bois choisit.

Tout en parlant, il fit passer un grand nombre de baguette entre les mains de Severus.

- Mm…Difficile. Un client difficile.

Les yeux gris d’Ollivander le mettaient un peu mal à l’aise.

- Mais je vais trouver la baguette qui vous est compatible. Ne vous inquiétez pas. Tout le monde finit par trouver sa baguette ici.

Pourtant au bout de deux heures interminables pour Severus, toutes les baguettes de la boutique étaient passées entre ses mains. Et aucune ne convenait. Ollivander semblait très contrarié mais ce n’était rien comparé à Jedusor. Ce qui arrivait était inconcevable pour lui.

- Peut-être que vous devriez attendre un peu, tenta Ollivander. Il est très jeune, vous sa-vez ?
- Ceci n’a rien à voir avec l’âge, répliqua sèchement Jedusor.

D’un coup de baguette, Ollivander rangea toutes les baguettes à leur place sur les étagères.
Severus ne savait plus où se mettre. Il était extrêmement mal à l’aise à présent. Il sentait que tout était de sa faute. C’est la baguette qui choisit son sorcier. C’est la baguette qui choisit… Or, pas une ne l’avait accepté ! Pas une…
Qu’est ce qui clochait chez lui ? Que faisait-il mal ?
Il senti quelque chose de froid dans son cœur. Quelque chose qui ne cesserait jamais de grandir avec les années.

- …Severus ? appela Jedusor. Tu rêves ?
- Hein ?…Non, non.
- Je t’ai dit de te promener parmi les rayons de la boutique et de sentir s’il n’y aurait pas une baguette qui t’attire à elle.
- D’accord, fit Severus, sans trop y croire.

Tandis qu’il marchait au milieu de toutes ces baguettes qui l’avaient rejeté, il commença à mieux cerner ce qu’était ce froid qui envahissait ses sens. C’était l’amertume, la rage et le dégoût. Ils commencèrent donc à prendre une place confortable dans la vie de Severus.
Il arriva bientôt au fond de la boutique. Il y avait une porte qui menait à l’atelier. Sur une pancarte était écrit : « Interdit au public ».
Bredouille, Severus s’apprêtait à rejoindre son parrain quand soudain, l’envie lui prit de pénétrer dans l’atelier.
Pourquoi ? Peut-être justement parce que s’était interdit et qu’il se sentait suffisamment blessé pour se le permettre ou peut-être pour une autre raison, plus obscure…
L’atelier, à l’inverse de la boutique, était bien éclairé. Il y avait une multitude d’objets en bois sur les murs et les tables étaient chargées d’outils et d’éléments magiques. Severus repéra facilement l’espace de fabrication de baguette car c’était le seul endroit muni d’une chaise. C’était aussi le seul endroit relativement rangé.
Sur la table de travail, il y avait un étui ouvert.
Sa curiosité l’emporta et il approcha de l’étui. Il était extrêmement vieux et si on l’avait touché, il serait sûrement tombé en poussière.
Mais ce qui fascinait Severus, c’était la baguette qui reposait dans l’étui.
Il n’avait jamais vu un objet aussi beau et aussi désirable. Il savait déjà qu’il aimait cette baguette-ci.
Allait-elle aussi le rejeter ? Comme les autres ?
Il sentait qu’il ne supporterait pas une fois de plus d’être rejeté. Surtout pas par celle-ci.
Il entendit des pas derrière lui. Jedusor et Ollivander étaient là.
Severus n’osait pas bouger. Même de dos, il sentait leur regard sur lui.
S’il le voulait, il pourrait encore faire demi-tour et les rejoindre pour sortir, évitant ainsi une déception supplémentaire. Mais ses yeux ne pouvaient se détacher de la baguette.

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La suiiiiite! Bonne lecture.
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. Il était comme hypnotisé.
Ollivander brisa le silence.

- Ah, oui. J’avais oublié celle-là. A vrai dire, je m’apprêtais à la démonter lorsque vous êtes arrivés.
- La démonter ?? lâcha Jedusor, scandalisé
- Oui, en fait, c’est une des plus vieilles baguettes encore dans la boutique. Peut-être même la plus vieille. Cela fait plus de deux millénaires qu’elle est ici. Un modèle unique. Sûrement trop unique. Sachez que toute baguette créée par un Ollivander fini par trouver un acquéreur. Toute, sauf celle-ci. Jamais elle n’a réagi entre les mains de quelqu’un. Au fil des siècles, mes prédécesseurs commencèrent à croire à un disfonc-tionnement dû à son alliage unique. C’est pour cela que je comptais l’ouvrir. Elle a une histoire liée à deux de mes ancêtres. Ce serait incroyable qu’elle choisisse enfin quelqu’un pour la porter.
- Essaye-là Severus.

Ah ! Comme il regrettait d’être entré dans l’atelier ! Voilà que la dernière baguette qu’il restait plaisait énormément à Severus et en plus, cette baguette ne voulait de personne. C’était perdu d’avance. C’était tellement injuste ! Jamais il ne serait un grand sorcier. Un sorcier sans baguette n’est rien. Pour une fois dans sa vie, il aurait voulu être comme les autres. Jouer dehors, grimper dans les arbres (même s’il n’était pas très doué), construire une cabane dans la forêt ou bien, manger une glace sur une terrasse. Au lieu de ça, il devait apprendre des choses qui n’étaient pas de son âge. Il devait être grand, ne pas pleurer. Il devait trouver une baguette magique alors que les autres enfants jouaient avec de faux balais volants. Il voulait pleurer de rage et de dépit. Il voulait courir le plus loin possible. Fuir son père, fuir son parrain, fuir sa vie minable tout comme il fuyait chaque nuit l’homme en noir.
Ce n’était pas juste. Dans quelques secondes, il prendra cette baguette, elle ne fera rien, il la reposera et ils sortiront de la boutique. Dans la rue déserte, il en voudra à la terre entière.
Il n’en pouvait plus. Autant en finir vite.
Il tendit le bras. Etrangement, il sentit une douce chaleur se dégager de la baguette.
Et si…
Il l’entoura de ses doigts…
Et une auréole bleuâtre se forma à la pointe de la baguette.
Incrédule, Severus se retourna vers Ollivander qui était entre stupeur et excitation.

- Agite-là, petit.

Severus leva la baguette et quand il la baissa, un éclair bleu traversa la pièce et sortit par la porte entrouverte en direction de la boutique. Il y eu une explosion et un bruit de pluie très court.
Ollivander se précipita hors de l’atelier, talonné par Jedusor et Severus. Severus était bouche bée.
Les étagères étaient vides. Toutes les baguettes et tous les étuis gisaient sur le sol. On ne voyait même plus si s’était de la moquette ou du carrelage.

- Je…je, bredouilla Severus. Je suis désolé… Je ne l’ai pas fait exprès. C’est parti tout seul.
- Chut. Chut. Ce n’est pas de ta faute, petit. Ce n’est pas grave. J’en ai pour deux se-condes à ranger tout ce bazar.

Un coup de baguette plus tard, tout était en ordre.

- Eh bien ! fit Ollivander. Tu ferais mieux de changer de nom, petit. Que penses-tu de Tchernobyl ?

Severus éclata de rire. Non pas que la plaisanterie était drôle, mais il avait besoin de relâcher la pression.
Ollivander s’assit sur l’unique chaise de la boutique.

- Viens-là.

Severus approcha de lui. Et, à sa grande surprise, Ollivander l’installa sur un de ses genoux. Comme un grand-père l’aurait fait avec son petit-fils.
Severus le regarda dans les yeux et pour une fois, il chercha à voir plus loin que ses yeux gris délavés.

- J’imagine que tu as envie que je te raconte l’histoire de cette baguette.
- Oui, s’il vous plaît.
- Très bien. Alors tu dois savoir que dans ma famille, on fabrique des baguettes de père en fils et ce depuis 382 avant notre ère. Le fondateur de cette noble entreprise s’appelait Heridias Ollivander. Il avait beaucoup étudié les propriétés des plumes de phénix et des crins de licornes. Les nerfs de cœur de dragons furent découverts bien plus tard. Enfin bref, il excella rapidement dans son art et le transmit à son fils, Arel-maque. Ils étaient très proches. Hélas, un tragique accident fit perdre la vie à Heridias. Cette perte soudaine affecta beaucoup Arelmaque qui avait assisté impuissant à la mort de son père. Il était tellement triste qu’il ne parvenait plus à approcher la moindre licorne, ni le moindre phénix. Il errait donc, seul, dans les bois. Quand un jour, il ren-contra une créature hideuse, noire, squelettique et avec une vague allure de cheval. Arelmaque ne pensa pas à s’enfuir car il crut d’abord qu’il s’agissait d’une illusion. Une projection physique de son désespoir intérieur. Il s’approcha de la bête et il réalisa sa méprise. Il s’agissait d’un Sombral. Tu sais ce que c’est un Sombral ?
- Oui. On ne peut le voir que si on a déjà vu quelqu’un de mort.
- Exact. Tu en sais des choses. Bon, j’en reviens aux faits. Une étrange relation se tissa entre Arelmaque et le Sombral. Avec lui, Arelmaque appris à vivre sans son père et il remonta la pente. Il put à nouveau approcher les licornes et les phénix. Pour en finir avec son deuil, Arelmaque créa une unique baguette avec un crin du Sombral qui l’avait aidé à surmonter sa peine. Puis le Sombral s’en allât pour ne plus revenir auprès d’Arelmaque. Il prit une branche de châtaignier et avec le crin, il fit une baguette de 29,8 cm. C’est cette baguette que tu tiens entre les mains.
- C’est vrai ?
- Bien sûr. C’est une des histoires qui se raconte de génération en génération dans ma famille. A vrai dire, cela me fait un pincement au cœur de la voir partir. Mais c’est son histoire personnelle qui commence. Prend s’en soin, petit.
- Oui.

Ollivander le fit descendre de ses genoux. Il contempla le jeune Severus qui tenait sa baguette serrée contre lui. Dans ses yeux passa un instant une douce mélancolie.
Severus se surprit à penser au grand-père qu’il n’avait jamais eu.

- Combien nous vous devons ?

Jedusor avait brutalement tiré Ollivander de sa rêverie.

- Hein ? Euh… Sept Gallions, je vous prie.
- Tenez.

Jedusor lui donna huit pièces en or.

- Merci… Merci beaucoup.
- Viens Severus. Nous avons encore beaucoup de choses à voir. Au revoir Ollivander
- Au revoir Monsieur.
- Au revoir.

Une fois dehors, Severus avait encore du mal à réaliser ce qui venait de lui arriver. Il avait sa baguette. Celle qui était à ses yeux la plus belle du monde. La seule avec un crin de Sombral. Il avait hâte de la montrer à Maty.
Jedusor l’entraînait déjà dans une autre boutique de prêt-à-porter. Chez Madame Guipure.
Une demi-heure plus tard, ils sortirent avec plusieurs robes à la taille de Severus. Ils mangèrent à une petite terrasse chauffée et se rendirent à Fleuri et Bott.
Severus n’avait jamais vu autant de livres. Il se demanda si on aurait le temps de tous les lire en une vie d’homme.

Et je n’avais pas encore vu la bibliothèque de Poudlard

Jedusor présenta une liste au vendeur qui rassemble rapidement tous les livres sur le comptoir.
Jedusor s’approcha de Severus.

- Choisit un livre supplémentaire. Celui que tu veux.
- Merci

Il se promena dans les rayons de livres et se retrouva parmi ceux de botanique. La spécialité de sa mère. Il prit celui qui lui semblait le plus complet et le mieux illustré.
La dernière boutique fut celle de fournitures. Ils prirent des plumes, des encres et beaucoup de parchemin.
Severus se dit que cela laissait présager de longues journées d’étude.
Enfin de quoi lui occuper l’esprit !
Ils rentrèrent. Ehnéas était déjà à la maison. Il demanda à voir la baguette de Severus. Ce dernier répugnait à s’en séparer, ne serait-ce qu’un instant mais il lui prêta quand même. Son père s’examina et ne trouvant rien à dire, il la rendit à Severus.
Jedusor et Severus rangèrent toutes leurs acquisitions dans la chambre de Severus.
Maty voulu sentir la baguette de Severus. Une fois l’inspection passée, elle frotta ses babines contre la baguette qui cracha quelques étincelles bleues.

- Tu l’aimes, ma Maty ?

Elle plaça sa tête contre le bras de Severus. Il lui caressa le dos. La queue de Maty était droite comme un point d’exclamation. Seule la pointe formait un petit crochet.
Jedusor s’installa sur la chaise du bureau.

- Severus, j’ai à te parler sérieusement. Je ne vais plus pouvoir rester ici, avec toi. Des affaires m’appellent ailleurs. Je partirai dans une semaine.
- Mais comment…
- Laisse-moi finir ! Voilà comment on va s’organiser par la suite. Le week-end, tu vien-dras chez moi grâce à la poudre de cheminette. En cas de changement d’adresse, ce qui sera souvent le cas, je te préviendrais par un hibou. La semaine, tu resteras ici, avec ton père, pour apprendre les potions et réviser ce que je t’aurais appris pour la fois suivante où l’on se reverrait. Voilà. Tu as des questions ?
- Oui. Je pourrais emmener Maty avec moi ?
- Non.

C’était une réponse sans appel. Severus n’insista pas.
La soirée se passa bien.
Severus monta dans sa chambre avec un couteau qu’il avait pris dans la cuisine.
Il laissa la porte de sa chambre ouverte pour mieux voir les encoches qui avaient été faites dans le bois. Une par an. Tous les ans depuis que Severus savait se tenir debout.
A chaque anniversaire, Malicia faisait un trait pour suivre la croissance de Severus.
Le couteau dans une main et un petit livre dans l’autre, il marqua la taille de ses huit ans.

- Joyeux anniversaire, murmura-t-il, songeur

Il rangea le couteau à la cuisine et remonta les escaliers. Il s’arrêta de nouveau face aux traits de la porte.
Il était perdu dans ses pensées. Il se demandait ce qu’aurait dit sa mère en voyant à quel point il avait grandi en un an.
Il se mit vite au lit, embrassa Maty et but son somnifère.
Il s’endormit en songeant qu’il devrait bientôt en fabriquer car la bouteille était aux trois-quarts vide. Il ne se sentait pas bien. Il avait un peu mal à la tête.

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Note: L'idée de mettre un crin de Sombral dans la Baguette de Severus était venue il y a 7 ans. Bien avant d'apprendre que la Baguette de Sureau des Reliques de la Mort contenait elle aussi un crin de Sombral. Drôle de coïncidence!

Desolé Je n'avais pas vu que tu avais posté une suite avant celle ci.
Les deux parties sont extra l'histoire de la baguette est magnifique. Et oui drôle de coïncidence pour l'écrin de sombral mais cet animal lui correspond si bien. Encore une fois bravo et désolé.

Ouf, j'ai eu peur que plus personne ne lise la fic.
Me voila rassurée. Merci pour les comm!

T'inquiète, on la lit tous encore... Magnifique chapitre. J'ai hâte de voir la suite des aventures de Tchernobyl ! =)

Tchernobyl va faire des siennes, mais à sa sauce. Merci pour le comm

Ce qui m'inquiète c'est que je ne trouve gère le temps et le cadre pour écrire la suite. Le moment arrive à grand pas où je n'aurais plus de matériel d'avance. Il faut vraiment que j'avance plus vite sur les nouveaux chapitres.

Désolée pour le retard.
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Aux temps présents,
Harry sursauta lorsqu’il entendit frapper à la porte. Maty quitta ses genoux et rejoignit le lit du professeur Rogue. Hermione et lui allèrent ouvrir la porte et le professeur McGonagall entra dans le salon. Elle eut un air surprit en observant l’atmosphère des lieux. Les deux gryffondors comprirent que Minerva mettait pour la première fois les pieds dans les appartements de Rogue. Elle respirait étrangement.

- Comment va-t-il ? demanda McGonagall
- Il n’a pas bougé depuis que nous sommes ici, dit Harry. Il est plutôt calme.
- Ah. Très bien. Merci pour votre aide. Vous pouvez retourner à vos occupations habituelles. Je prends la relève.
- D’accord. Bon courage.
- Je compte sur votre discrétion. Dumbledore s’adressera aux élèves ce soir.
- On ne dira rien, ne vous inquiétez pas.

Harry et Hermione quittèrent la pièce et prirent la direction de leur salle commune. Lorsqu’elle fut seule, Minerva relâcha son diaphragme et retira ses lunettes. Elle nettoya ses verres avec un tissu doux et les remis prestement sur son nez. Elle huma l’air de la pièce et permit à son regard parcourir l’endroit.

L’étonnement passé, elle se laissa imprégner par ce qui l’entourait. Elle eut presque honte d’être introduite aussi brutalement dans l’intimité de son collègue. Après toutes ces années à côtoyer Severus, elle n’avait jamais obtenu plus qu’une relative complicité du fait de leur travail commun pour l’Ordre du Phénix et une concurrence cordiale issue de l’ancestral défi entre Serpentard et Gryffondor. Cela faisait tellement longtemps qu’elle le connaissait et cette distance que Severus maintenait derechef entre eux deux lui fendait le cœur. Elle aurait donné cher pour occuper une place plus importante dans sa vie. Malgré tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, ils restaient des étrangers l’un pour l’autre.

Minerva pénétra dans la chambre de Severus. Le voir dans cet état de vulnérabilité lui faisait ressentir une boule dans la gorge.

Son regard se porta sur la photographie sur la table de chevet, celle avec l’arbre, Severus et sa mère. Elle prit le cadre et caressa l’image animée. Trois décennies s’étaient écoulées entre le moment immortalisé et ce jour où la vie de Rogue était dans la balance. 30 ans de vie. Presque autant d’années de gâchis. Minerva reposa la photo à sa place et s’assit sur un des fauteuils. Le temps commença à s’étirer tandis qu’elle veillait sur le sommeil artificiel de Severus Rogue.

- Réveillez-vous Severus… je vous en prie.
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Dans les songes de Rogue
En se réveillant, Severus eut l’impression de ne pas avoir dormit. En posant la main sur son front, il murmura :

- Comme d’habitude.

Il frotta doucement son front. Son mal de tête avait empiré.
Il but une gorgée de sa deuxième bouteille mais comme les effets tardaient à se faire sentir, il en prit une autre gorgée.
Il décida de rester sagement dans son lit le temps que la douleur se dissipe.
Au bout de quelques heures, il entendit la désagréable voix de son père l’appeler pour le petit déjeuné. Il entendit aussi Jedusor discuter avec Ehnéas dans la cuisine.
Il se leva lentement et essaya de marcher droit jusqu’à la porte de sa chambre.

- Tu as une mime affreuse, lui dit son reflet dans le miroir du couloir
- Toi aussi, rétorqua-t-il à son image.

Arrivé en haut de l’escalier, il prit peur. Sa tête tournait tellement qu’il eut la certitude qu’il ne réussirait pas à arriver en bas sur ses deux jambes.
Et en effet, à la sixième marche, il trébucha et finit par s’écrouler sur le sol de l’entrée, en face de la porte ouverte de la cuisine.

- Oh ! Ce n’est pas vrai. Mais quelle andouille ! lâcha son père.

Puis le trou noir. Il eut une absence de quelques minutes. Il se réveilla sur le sofa du salon. Son parrain le regardait avec un air insondable. Il eut un frisson. Il lui sembla qu’il regardait à travers lui, qu’il le transperçait de son regard.
Il baissa les yeux, comme s’il était fautif de quelque chose.
Après un très long silence, Jedusor lui parla d’une voix qu’il ne lui connaissait pas encore.

- Aurais-tu quelque chose à me dire Severus ?
- N…non
- Tu es sûr ? Tu me caches quelque chose et je déteste qu’on me cache des choses. Je déteste ça. Tu m’entends ?
- Oui. Mais…c’est juste que ce matin, j’ai mal à la tête et je suis tombé dans les escaliers. C’est tout.
- Ne te moque pas de moi. Ça fait longtemps que ça dure. Qu’est-ce que tu fabriques dans mon dos ? A quoi riment ces deux potions que j’ai trouvées derrière ton lit ? dit-il en montrant les deux bouteilles de Severus.
- …
- Tu vas parler ! Triple buse ! exposa Ehnéas qui se tenait derrière Jedusor. L’automédication ! Mais quelle ânerie tu as fait !
- Reste en dehors de ça Ehnéas. Laisse-nous ! ordonna Jedusor, puis il se retourna vers Severus. Pourquoi tu as fait ça ? C’est très dangereux.
- …
- Si tu ne me le dit pas de toi-même. Je vais devoir employer les grands moyens. Ne m’oblige pas à ça.

Le regard de Jedusor tétanisait Severus. Il ne pouvait rien dire.
Alors Jedusor se leva et sortit sa longue baguette de sa poche. Severus n’osait pas croire ce qu’il voyait. Son parrain allait lui jeter un sort et il n’avait nul part où se cacher. Il était fait comme un rat.

- Parle ! Ou je trouverais un autre moyen de te faire parler.
- Mais j’ai rien fait de mal. Je suis juste un peu fatigué. Ce n’est pas de ma faute.

Jedusor leva sa baguette avec une expression morte sur le visage.

- Non ! Non ! S’il te plait Tom. Ne fais pas ça !
- Legimens !

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Comment dire? Au départ je voulais t'excuser pour le retard. Je me suis dit " Oh elle manque de temps c'est normal". Mais quand j'ai vu que tu avais coupé au moment le plus intéressant je me suis dit " Noooooon! Pourquoi maintenant". Donc pour le moment l'excuse est en suspent XD. Je trouve l'histoire excellente même si tu fais énormément souffrire mon Snape.

gnark
Tu sais que j'adoooore couper là où il faut. Un peu comme dans les séries télé à suspense.
Et puis s'il ne souffrait pas, il ne serait pas devenu un héros intéressant Il prendra du poil de la bête après tout ce qu'il traverse.

Puisque je ne suis quand même pas un monstre : la suite!
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Le salon se mit à tourner autour de Severus et il disparut pour laisser la place à des images de ses souvenirs du mois qui venait de s’écouler.
La panique de Severus l’empêcha de reprendre le contrôle de son esprit et Jedusor pu donc accéder à tout ce qui l’intéressait.
Ils revirent ensemble son cauchemar, ses insomnies et l’utilisation des deux potions de Severus. Jedusor visionna une deuxième fois le cauchemar avant de libérer Severus du Sortilège.
Severus avait le tournille et il avait perdu toute notion du temps qui venait de s’écouler. Jedusor le regardait sévèrement. Il pouvait sentir qu’il réfléchissait à toute vitesse et qu’il était en plein combat intérieur.

- Severus Rogue, tu aurais dû tout me dire depuis le début ! Cela n’aurait pas pris cette dimension. Ce qui t’arrive est entièrement ta faute car j’avais la solution à ton problème. Ton stratagème est une pure inconscience des conséquences qu’auraient pu avoir ta conduite. Tu épuisais tes forces en dormant peu et en masquant ta fatigue ! Comment vais-je pouvoir te faire à nouveau confiance ? Hein ? Tu peux me dire Severus ?

Severus commença à pleurer de honte et de fatigue. Tout son équilibre était perdu. Son rôle de ces dernières semaines était démasqué. Il n’avait plus rien pour se cacher. Il se sentait totalement mis à nu et ce qu’il voyait ne lui plaisait pas. Il ne savait plus que dire ni quoi faire.
Jedusor l’observait en silence, décryptant ses mouvements et son visage.
Au bout d’un long moment, Severus prit la parole.

- Je…je ne voulais pas…pas ça. S’il te plait, ne recommence pas. Je suis désolé. Je ne savais plus quoi faire. Je ne pouvais pas parler de mes cauchemars à mon père et je te connaissais à peine. J’étais seul et c’était la solution la plus simple pour n’embêter personne avec mes problèmes. Je pensais que ça passerait tout seul et que tout s’arrangerait sans que personne ne soit au courant. Tom, s’il te plait, dit-moi ce qui cloche dans ma tête. Je ne me reconnais plus. Je suis devenu un étranger à moi-même depuis…tu sais bien…depuis la tempête de neige…

En larme, il se jeta à son cou.

- Aides moi. J’ai l’impression que ma tête va exploser. Tout tourne dedans. Et je ne sais plus quoi penser. Si tu savais ce qui me passe par la tête ! J’en deviens fou.
- Calme-toi ! J’ai peut-être une idée.

Severus desserra soudain son étreinte pour le regarder dans les yeux. Il avait les yeux embués de larmes.

- C’est vrai ? dit-il en reniflant
- Oui mais lâche-moi ! Sinon on n’ira nulle part.

Severus retomba sur le sofa.

- Vas déjeuner et rejoins-moi à la salle de potion quand tu auras fini.
- D’accord !
- File !

Il partit à la cuisine où il retrouva son père. Il déjeuna aussi vite qu’il pouvait pour deux raisons. Primo, pour passer le moins de temps possible sous le regard inquisiteur de son père et deusio, pour savoir au plus vite ce que Jedusor pouvait faire pour l’aider. Il retrouva donc Jedusor au-dessus d’un chaudron en ébullition. D’un bref coup d’œil, Severus passa en revue les ingrédients qui étaient sur la table de travail mais il y avait un flocon contenant un liquide ou un gaz argenté qu’il ne parvint pas à identifier.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il à Jedusor
- C’est une substance assez rare. C’est le philtre de pensine. Il permet de capter les sou-venirs et les idées. On le trouve plus communément dans une petite bassine en pierre appelée pensine. J’aurais besoin de ton aide pour la potion que l’on va faire.
- D’accord.

Severus fit tout comme Jedusor disait. Il savait que son parrain n’avait pas vraiment besoin de son aide mais qu’il avait choisi ce prétexte pour lui faire apprendre cette nouvelle potion plus facilement, par la pratique.
Le résultat donnait une sorte de gel fluide argenté. Jedusor semblait satisfait.

- Voilà Severus. Maintenant, tu vas mélanger ça à ton shampooing et prendre ta douche comme d’habitude. Tu te laveras les cheveux et reviens me voir quand tu les auras sé-chés.

Severus trouva les instructions très bizarres mais il fit ce que Jedusor lui disait. En se séchant les cheveux avec la serviette, il eut l’impression que ses cheveux étaient plus sales qu’avant la douche. Comme si le philtre de pensine avait imprégné ses cheveux pour leur donner un aspect graisseux. C’était horriblement moche. Son parrain avait sûrement fait une erreur quelque part dans la formule.
Il le retrouva dans le salon. Il était en train de lire un livre écrit dans une langue bizarre. Quand Severus entra dans la pièce, Jedusor leva les yeux et sourit en voyant l’expression horrifiée de son filleul.

- Alors, tu as fini. Comment te sens-tu ?
- Comme si je ne m’étais pas lavé les cheveux ! C’est moche !
- Allons, calme-toi. C’est normal.
- Normal ?
- Oui, tu t’y habitueras. Tu verras.
- M’habituer à avoir une tête pareille ?
- Dans la magie, le physique n’a pas d’importance.

Le regard fermé, Severus n’ajouta rien.

- Donc, à par cette broutille, comment te sens-tu ?

Severus essayait de trouver la réponse à cette question qui pouvait paraître anodine mais dans la bouche de Jedusor, elle prenait un sens plus profond.

- Je…me sens bien. Ma tête a l’air plus légère… plus libre. Comme si je pouvais contrôler mes idées et mes émotions.
- C’est exactement ça.

Jedusor paraissait satisfait de lui-même. Il reprit :

- L’extrait de pensine est un élément unique qui permet de capter les souvenirs et de les voir sous un autre angle. Tu étais apparemment incapable de contrôler tes émotions à cause de tes souvenirs donc cette lotion permet de capter et de filtrer tes idées. Normalement ton cauchemar ne reviendra pas et tu pourras dormir sans problèmes.
- Donc, c’est fini ? Tout est fini ? Je vais être normal, comme tout le monde ?
- Tu ne seras jamais normal, Severus. Normal, c’est médiocre. Tu es exceptionnel. Tu dois être au-dessus des autres. Tu vaux bien plus qu’eux. On n’atteint pas les sommets en aspirant à la normalité. Sois différent, sois au-dessus de la médiocrité. Et pour échapper à la médiocrité, il faut se défaire de ce qui rend les humains faibles : les sentiments. Les sentiments sont dangereux pour ceux qui se laissent mener par eux et pour ceux qui les exposent aux autres. Ils montrent les failles d’un être. Chaque personne à son point faible. Toi aussi Severus. Mais tu seras invincible si tu ne le montre à personne.

Rogue fut entraîné par un flot de souvenirs. De courtes séquences accélérées passaient devant ses yeux. Il revit les enseignements de Jedusor et ses leçons de vie. Il revit la détérioration de sa relation avec son père, jaloux de sa complicité avec Jedusor. Il revit aussi ses nuits passées à apprendre en cachette la botanique. Cette vie terne et studieuse n’était illuminée que par l’amour de Maty.
Deux années et demie passèrent lentement et à la vitesse de l’éclair. Drôle de paradoxe.

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et un grand mystère est réglé. La chevelure de Rogue!

Bravo je t'excuse, et non tu n'est pas un monstre XD. C'est bien trouvé l'idée pour les cheuveux gras. Mais le pauvre il en souffrira toute ça vie. En faite tout est la faute de Tom.